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Contributions sur le MAWLID AN NABI, ou GAMOU en wolof, et sur MAODO MALICK SY (RTA), son initiateur au Sénégal.






Les membres de la communauté musulmane sénégalaise vont commémorer, à la fin de cette année (23 ou 24 décembre 2015), le MAWLID ou anniversaire de la naissance du Prophète MOUHAMED (PSL). Le MAWLID, dans sa forme actuelle, a été appelé GAMOU au Sénégal, par son initiateur, le patriarche SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA). Le premier GAMOU a été commémoré, en 1902, à TIVAOUANE (l’an 1320 de l’Hégire).

Deux GAMOUS seront commémorés en 2015, l’un au mois de janvier et l’autre au mois de décembre. Cette situation exceptionnelle, qui se produit tous les 32 ou 33 ans (1917 – 1950 - 1982), m’offre l’agréable occasion d’apporter un éclairage nouveau sur la périodicité du GAMOU et sur la vie et l’œuvre de son initiateur, au Sénégal, le saint homme de TIVAOUANE.


SUR LA PERIODICITE DU GAMOU

Le MAWLID commémoré en janvier 2015, a été considéré, « à tort », comme la 113ème édition du GAMOU, par référence au calendrier Grégorien (1902 – 2015), dans la mesure où n’a pas pris en compte le dédoublement du GAMOU dans les trois (3) années « exceptionnelles » citées précédemment. Le GAMOU, cérémonie religieuse et festive, est organisé dans la nuit du 12ème jour du mois de RABIOUL AWAL, du calendrier musulman, l’Hégire. Il s’ensuit que le GAMOU organisé au mois de janvier 2015 était la 116ème édition (1320 - 1436), et celui attendu au mois de décembre 2015 sera la 117ème édition (1320 – 1437).


SUR LA NAISSANCE DE MAODO MALICK SY (RTA)


Si la date de la disparition de SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA), le 27 juin 1922, coïncidant avec le 1er jour du mois de DHOUL AQIDA 1340 de l’Hégire, fait l’unanimité des historiens, il n’en est pas de même s’agissant de sa date de naissance.

En effet, certains d’entre eux avancent l’année 1846, coïncidant avec le premier retour de son long pèlerinage à la Mecque de El Hadji Omar Foutiyou TALL. D’autres, la majorité, retiennent 1855 comme l’année de naissance du saint homme. Le Professeur El Hadji Rawane MBAYE, auteur d’une thèse de Doctorat d’Etat sur le grand savant El Hadji Malick SY, penche lui pour l’année 1853.

Cependant, ces divergences sur la date de naissance de MAODO MALICK SY (RTA) auraient pu être évitées, si une attention était accordée aux propos du patriarche de TIVAOUANE, indiquant que la date de sa naissance est l’an 1274 de l’Hégire, comme en atteste le témoignage suivant fait par son petit-fils, Serigne Makhtar DIOP, fils de Sokhna Assiétou Malick et de Serigne Youssoupha DIOP, un des premiers compagnons du saint homme.
Serigne Makhtar DIOP raconte que son père lui a dit que son grand-père SEYDI HADJI MALICK SY (RTA) était un honnête homme. En effet, quand il a atteint l’âge de la raison, il est retourné à Gaya, son village natal, et, après avoir rassemblé les anciens du village qui avaient été témoins de sa naissance et qui jouissaient encore de toutes leurs facultés, leur a tenu le langage suivant :

« Etant donné que le village de Gaya ne comporte pas de bureau d’Etat civil, je souhaite que vous, qui aviez assisté à ma naissance, puissiez vous rappeler d’un évènement qui coïncide avec le jour de ma naissance et sur lequel je pourrais m’appuyer pour écrire mon histoire. » Les anciens lui répondirent en chœur : « Certainement, la bataille de Tara (ils voulaient peut-être dire Trarza) durant laquelle Faidherbe a échangé des coups de feu avec les Maures ; c’est à l’aube de cette journée, que vous avez vu le jour dans la concession de votre oncle Alpha Mayoro WELLE. » Et MAODO MALICK SY (RTA), qui connaissait bien l’histoire du pays, de s’exclamer : « Approximativement, 1274 de l’Hégire » sans préciser ni le jour ni le mois.

La conversion de l’année 1274 de l’Hégire dans le calendrier Grégorien donne deux dates : 1857 et 1858.
En consultant WIKIPEDIA, l’Encyclopédie libre sur le Net, dans la rubrique consacrée à FAIDHERBE, Gouverneur du Sénégal (Conquête et pacification du pays), on peut lire ce qui suit :
« Il entreprit de pacifier le pays, repoussa les Toucouleurs à l’est du Haut-Sénégal (1855-1863), s’opposa à El Omar qui assiège le fort de Médine et prit la ville le 18 juillet 1857. Il repoussa les Maures au nord et annexa le pays Ouolof (traité de mai 1858). »

C’est là une confirmation de la naissance du saint homme en 1858 selon le calendrier Grégorien, soit 1274 selon le calendrier musulman, l’Hégire.
C’est, au demeurant, ce qui nous fait dire que SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA) a vécu 66 ans (1274 – 1340 de l’Hégire).


SUR L’ŒUVRE DE MAODO MALICK

SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA) n’est pas seulement le révivificateur, au Sénégal, de la SUNNA du Prophète MOUHAMED (PSL). Il est aussi le continuateur de l’œuvre de CHEIKH SIDI AHMED TIJANI CHERIF (RTA) dans notre pays. A cet effet, il s’est abreuvé à la source « OMARIENNE » et à la source « HAFIZIENNE » de la TIJANIYA.

Aujourd’hui, l’on est fondé de parler de la chaine « MALIKIENNE » proprement dite, qui serait la synthèse des deux chaines « OMARIENNE et HAFIZIENNE », mais qui comporte ses propres caractéristiques.

La principale caractéristique de la chaine « MALIKIENNE » réside dans sa pratique de la « WAZIFA ».

Certes, les règles de la TIJANIYA imposent la « WAZIFA » une fois dans la journée, le matin ou le soir. Le Sage de TIVAOUANE recommande à ses adeptes de pratiquer la « WAZIFA » deux fois dans la journée, le matin et le soir. Il se fonde en cela sur ce qu’a dit dans « JAWAHIR AL-MA’ANI », notre Cheikh et Fondateur de la TIJANIYA : « s’il est possible de la réciter deux fois dans la journée, tant mieux ».

Le MAODO considère dès lors que l’approbation du Maître suffit comme fondement d’une pratique dans le cadre de sa confrérie, quand bien même il n’a pas lui-même usé de cette pratique.

Qu’il nous soit alors permis d’affirmer ici que chez MAODO MALICK SY (RTA), la dualité l’emporte sur l’alternative ; par dualité, on entend la WAZIFA deux fois dans la journée, le matin et le soir ; et par alternative, la WAZIFA une fois dans la journée, le matin ou le soir.

Le même constat est établi lors de la « KHADRATOU JOUMMAH » ou « HAYLALA ». En effet, la HAYLALA peut être effectuée uniquement avec la formule achevée (LA ILAHA ILA LAH) ou avec la formule singulière (ALLAH, ALLAH).

A FEZ (au Maroc), le berceau de la TIJANIYA, la HAYLALA est effectuée avec la seule formule achevée du début à la fin.

A TIVAOUANE (au Sénégal), la capitale de la « MALIKIYA », on commence avec la formule achevée et on termine, en apothéose, avec la formule singulière, sur recommandation du saint homme SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA). Ainsi la formule achevée et la formule singulière sont toutes les deux utilisées.



Cheikh Tidiane CAMARA
Inspecteur des Douanes en Retraite



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Lundi 20 Avril 2015






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1.Posté par fatoumata le 21/04/2015 19:59 (depuis mobile) | Alerter
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Contribution interessante pour les historiens contemporains
Des precisions de taille qui apportent un eclairage nouveau Sur la vie de cet saint homme

2.Posté par Unknown le 17/05/2015 17:49 (depuis mobile) | Alerter
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Contribution riche et pertinente. Mashalah

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