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Direct du Min’bar – Vendredi 06 Novembre 2015. Humilité, Humanisme, Humanité…Echelle de la condition Humaine






Il y’a un an, le DdM portait sur le bonheur et sa question inévitable - peut-on le vivre sur terre ? Oui semblait être la réponse et pourtant tout semble suggérer le contraire. S’il est possible de le vivre, le vivons-nous pour autant ? Car entre la possibilité d’un évènement et son échéance, il y a souvent tout un ensemble d’ingrédients qui déterminent ce qu’il en est, et lorsque des centaines de millions de populations vivent dans des situations précaires et désastreuses, exposées à des lendemains sombres sans service de base ni assistance, on peut se demander s’il est décent de parler de bonheur. Je n’ai pu assister à la prière de Vendredi dans une Mosquée aujourd’hui, retenu dans une réunion qui regroupait pourtant des Imams de tout horizon, et qui sur le Min’bar (podium) ont plaidé une cause des plus nobles, celle de sauver les millions d’humains pris chaque jour dans les crises humanitaires croissantes, dans les désastres humains causés partout dans le monde par les cataclysmes et dérèglements, par les guerres et conflits, par le comportement de tyrans et par la cupidité humaine. Et sur le Min’bar de la Salle du Conseil d’Administration de l’Organisation Mondiale de la Santé à Genève, où se prennent des décisions qui ont pour vocation d’amener chaque être humain sur terre à un niveau le plus élevée de bonne santé (constitution de l’OMS, 1947), ce Vendredi à 12h00, heure du prêche, nous avons eu le privilège d’un des meilleurs plaidoyers sur l’humilité, humilité pour acquérir l’humanisme, humanisme pour contribuer à sauver l’humanité, tels sont les H au propre comme au figuré de l’échelle de la condition humaine...et vous n’entendez pourtant pas le son H dans Echelle !



La crise Ebola est encore fraîche dans les mémoires, surtout celle des Africains de l’Ouest et même si nous ne sommes pas encore au bout, il y a un an, le tableau était d’une ténébreuse tonalité. Le Sénégal a tiré honorablement son épingle du jeu grâce au leadership incontesté de son Ministre de la Santé en étant le seul pays affecté avec zéro décès. Aujourd’hui pourtant, il y a plus à faire, car le protocole de traitement des situations d’urgence dit l’Imam du jour, c’est d’apporter une réponse adéquate et immédiate là où le besoin se fait sentir, mais c’est surtout anticiper pour qu’une telle crise ne se reproduise ailleurs, y compris là où la réponse est apportée (Prophète Yûsuf et la crise en Egypte). Et c’est justement ce dont il s’agissait aujourd’hui. Or que s’est-il passé réellement ? Abandon de mandat, fuite de responsabilité, accusations mutuelles, dispute de ‘à qui la faute ?’, refus d’admettre la vérité, le tout dans un contexte où les traditions comportementales et culturelles ne répondent pas aux exigences du protocole de prévention des risques sanitaires et qui sont érigés dans un Règlement Sanitaire International (RSI) que tous les pays ont pourtant signé, mais ont du mal à appliquer. Le problème, c’est que le mal ne se circonscrit pas à ses auteurs ou à la géographie de son origine (V25, S8), et c’est pourquoi tout le monde doit être concerné pour l’éviter et le combattre. Et lorsque les systèmes, les communautés et les institutions sont en dysfonctionnement, le désastre s’installe, le respect vacille, la confiance s’érode, les capacités disparaissent, le mouvement perd son orientation. L’Imam de poser la question - devrions-nous courir vers l’intérieur pour échapper à la tornade ou plutôt vers l’extérieur pour échapper à l’incendie de la case ? Tout est confus…et le cercle vicieux se referme sur des populations sans assistance, sans égard, sans recours, mais les communautés précise-t-il ont une mémoire infaillible et elles se rappellent de qui a fait quoi et de qui n’a pas fait quoi. Est-ce ainsi que nous gravirons les marches de l’échelle de la condition humaine ? L’Imam d’attirer l’attention sur la nécessité de se projeter vers les solutions potentielles des prochaines crises et ne pas encore attendre l’acuité de la prochaine pour nous convaincre encore de faiblesses de systèmes ou d’institutions…La capacité humaine doit être supérieure à tout système.



Pourtant cette même capacité humaine est naturellement rebelle de tant de choses (V54, S18), à commencer par son Dieu qui l’a créée (V6, S82), mais les prophètes ont justement été envoyés pour indiquer la voie à emprunter, y compris gérer des situations humanitaires comme Mûsa (V23, S44), afin de ne pas rester dans les ténèbres des comportements ancestraux, surtout lorsque ceux-ci sont archaïques et porteurs de risques (Vs 23-25, S43). A la suite des prophètes, les vertueux ont aussi indiqué la voie de sauvegarde des acquis avec des actions aussi diverses que l’agriculture, la médiation sociale, le développement communautaire, la protection militaire des communautés, et aujourd’hui le leadership doit épouser les contours des défis mondiaux et s’exprimer à travers tant d’expertise et de capacités. L’Imam n’est pas seulement celui qui se met devant pour diriger la prière à la Mosquée. Il n y a pas plus légitime Imam (leader au sens littéral du terme) que nos présidents, nos Chefs de gouvernement, le Secrétaire Général de l’ONU et les Directeurs généraux des Agences rattachées, les Leaders des ONG, des Associations, des Fédérations et autres institutions qui sont implantées partout dans le monde, qui font travailler des millions de personnes, qui se concentrent sur des mandats purement humains et très souvent humanitaires, et qui sacrifient leur temps et énergie pour restaurer l’espoir, combler les déficits institutionnels, rassurer les communautés, atteindre ceux que personne ne pense atteindre, faire le moins désirable boulot que personne ne voudrait faire (enterrer des défunts, morts par Ebola) et surtout complémenter les institutions étatiques. Voilà les Leaders (Imam) des temps modernes et leur prêche doit aussi être écouté pour autant qu’ils orientent et indiquent des solutions !



Et dans ce domaine, il y a surtout le travail très peu connu mais combien titanesques des volontaires de l’humanitaire - des dizaines de millions à travers le monde - purement désintéressés, qui ne réclament ni salaire, ni indemnité, et qui d’ailleurs travaillent un volume horaire plus qu’autorisé par les législations et lois nationales. Et dans leur approche, il n y a pas de règle de déontologie différente qu’ailleurs, mais il y a certainement une plus grande conscience des règles, et c’est tout le mérite de leur focus sur l’humain, sur la communauté, sur la valeur de vie. Il s’agit du respect, de la confiance, de la transparence, de l’altruisme, de la neutralité, de l’esprit du sacrifice, de l’empathie, de la préparation d’aller plus loin, plus haut, plus fort, plus vite et plus efficace. C’est encore bien plus performant que Coubertin et son olympisme célèbre et pourtant on dépense des milliards de dollars pour perpétuer l’héritage de Coubertin dans le loisir...pendant que le monde cherche désespérément des fonds pour sauver l’humanité. Car comme Rassure Dieu, celui qui sauve une vie, c’est comme s’il avait sauvé toute l’humanité et celui qui ôte une vie, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité (V32, S5).



Le plaidoyer est ainsi un puissant instrument de sauvegarde de l’humanité, et voilà pourquoi peu importe qui le délivre, d’où il a été délivré – d’une mosquée, d’une tribune internationale, de la cave d’une usine…du trottoir de Saint Denis ou je ne sais où, car s’il est mal inspiré, déconnecté de la réalité sociale, ou suspectée de violence et d’extrémisme, au lieu de sauver, il incite les esprits jeunes à la mort prématurée (2ème partie du V33). S’il est bien orienté vers la valeur de vie humaine, qu’il émane d’un religieux, d’un humanitaire, d’un ouvrier, d’un volontaire, d’un enfant ou je ne sais qui, il sauve des vies…



Et c’est justement El Hadj As Sy, Secrétaire Général et Patron de la Fédération Internationale des Croix Rouge et Croissant Rouge qui était sur le Min’bar ce midi. Le monde qu’il y avait dans la salle était impressionné par son engagement humble, sa passion en faveur de l’humain, et qui sauve des millions de vie chaque jour partout, sans tambour ni tama. Demandez à ceux qui prennent la méditerranée dans l’espoir d’une vie meilleure au Nord, ou encore les communautés qui ont traversé la crise Ebola en Guinée et ailleurs, ou plus récemment les traumatisés des tremblements de terre au Népal et ailleurs. Chaque jour, il délivre tant de prêches, la majorité par l’action adéquate, à l’endroit approprié avec les approches attendues avec ses millions de volontaires au-devant des scènes les plus brûlantes.



C’est pourquoi il était appelé pour partager son secret afin de sauver encore des vies dans le sens de trouver des solutions plus systématiques des crises humanitaires et surtout sanitaires. Son secret, c’est comme justement ce H qu’on n'entend pas dans Echelle, et sans lequel il est pourtant impossible de l’écrire…c’est cela l’humilité, l’humanisme, l’humanité en ligne de mire !



Best Zyars en ce dernier Vendredi de Muharram, au terme de la longue période des mois sacrés, en priant Allah de primer tout acte à la hauteur de Ses Promesses et nous Pardonner toute faute ou manquement.



Al Amine

Par Al Amine Kebe
Vendredi 6 Novembre 2015






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