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Direct du Min’bar – Vendredi 13 Dhul Qha’ada 1436, 28 Aout 2015 Un Prophète qui retourne à l’Ecole…de l’Humilité pour apprendre plus !






Les récits du Qur’ân ne sont pas que des récits, ils contiennent chacun une palette d’enseignements et de leçons que savent extraire ceux qui développent leur perception au-delà de leur sensibilité (V111, S12), car enseignements et leçons ne coulent pas toujours de source et nécessitent un effort de perception (fin V2, S59) comme l’économétricien passerait des heures à formuler sa modélisation en équation. C’est d’ailleurs à un tel effort qu’Allah Invite les intéressés ! Et ces récits du Qur’ân sont si nombreux, si fascinants, si illustratifs de l’histoire de l’Humanité, et de la récurrence de certains fondamentaux à travers les évènements contemporains, si attachants qu’il faut les revisiter sans cesse pour parfaire la dialectique humaine. C’est ce que Cheikh Mahdi a offert aujourd’hui dans son prêche à Genève, en revisitant un tout petit bout de l’impressionnante histoire du Prophète Mûsà - la plus récurrente du Qur’ân -, à l’école de Qadir (S18). La Sûrat La Grotte en donne un aperçu, mais c’est surtout le Prophète S’AwS qui explique les croustillants détails du début de cette fascinante histoire ainsi que rapporté par Bukhary dans son recueil.

Le Prophète (selon Bukhary) a expliqué que ce temps d’apprentissage de Mûsà à l’école de Qadir est venu à la suite d’un prêche remarquable que Mûsa avait délivré à sa communauté et qui avait touché si sensiblement le cœur des hommes, que l’un d’entre eux est venu lui poser la question suivante – Oh Prophète d’Allah, connais-tu sur terre quelqu’un plus savant que toi ? Et Mûsà répondit non ! A noter qu’il n’a pas dit qu’un tel n’existe pas, mais qu’il ne le connaissait pas ! Allah lui Indiqua alors un de ses serviteurs (au bas de l’échelle), à qui il avait tout de même accordé une science que nulle d’autre ne détenait (V65, S18). La première réaction de Mûsà fut de demander à Allah de lui faire profiter de ce serviteur, et alla à sa recherche, avec tant d’efforts et de désirs de connaître (V62). L’Imam a saisi cette introduction pour faire remarquer que n’eut été le prophète et son récit du début de cette histoire, on en aurait raté une séquence majeure, à savoir la conséquence de l’attitude de Mûsà à se croire plus savant sur terre, mais aussi son humilité dès qu’il a eu l’information qu’il y avait plus savant que lui d’aller à sa recherche pour apprendre plus.



Et c’est ainsi un enseignement utile pour les croyants de comprendre l’utilité de la Sunna à côté du Qur’ân. Ceux qui prétendent que la Sunna est superflue puisque Allah a révélé un Qur’ân contenant tous les enseignements précis (V89, S16) sont dans l’erreur, d’autant que c’est aussi Allah qui Informe dans le même chapitre que le Qur’ân n’a pas été révélé aux humains, mais au Prophète pour qu’il en explicite les détails aux humains afin que ceux-là puissent seulement ensuite comprendre le contenu de ce qui leur a été destiné (V44). Nous ne pouvons donc nous passer de la Sunna du prophète et rejetons avec la dernière énergie ces allégations fallacieuses qui prétendent que la Sunna du prophète est superflue, alors que c’est la Sunna qui a rédigé le manuel de procédures de tous les actes d’adoration - la prière, la Zakàt, le jeûne, le Hajj, ainsi que les actes communautaires, le baptême, la prière mortuaire, la prière du Vendredi, le mariage, le veuvage, le droit, la vie au quotidien…Ressaisissons-nous lance-t-il et redonnons du crédit à la Sunna comme socle de notre religion.



Revenant sur le récit de Seydinà Mûsa et Qadir, il fait remarquer que l’attitude de Seydinà Mûsa est une invite à l’humilité et à la recherche de l’utilité, humilité face à la Science avec son statut élevé mais aussi humilité face aux détenteurs de science avec leur statut social utile. L’humilité rappelle-t-il est une vertu importante du croyant et le prophète a même enseigné quiconque fait preuve d’une mesure d’humilité, Allah lui accordera pareille mesure dans l’élévation (honneur). Et c’est justement le manque d’humilité qui a perdu Iblîs dans le monde céleste (Malakût) et qui brouille aujourd’hui les pistes de la religion pour bon nombre de jeunes générations, qui prétendent pouvoir apprendre de certains érudits qui se sont fait un nom à travers les réseaux sociaux et internet et qui distillent des enseignements aux antipodes des fondamentaux de l’Islam et de la Sunna. Comment peut-on subitement accorder crédit à de pareils discours qui ne sont animés pour la plupart que par l’orgueil et la recherche de notoriété, autant dire manque d’humilité. Comment pouvons-nous subitement inventer de nouvelles références autres que les canoniques bien ancrées et connus – Bukhary, Muslim, Ghazàly, Imam Malick, Shàfi’y, Ahmad, Hanbal ? Comment pouvons-nous rabaisser autant notre perception ou troquer notre intelligence primaire pour nous laisser tomber dans ces discours vaniteux et sans référence à la Sunna et à ses piliers précités ?



Si Allah a incorporé dans la trajectoire de Seydinà Mûsa ce retour à l’école alors qu’il était certain d’être le plus savant de la cité, école du reste tenue par un humble serviteur comparé au prophète du club d’excellence (les 5 au sommet du Ûlul ‘Azm – V7, S33) qu’il est, c’est pour nous amener aussi à nous remettre en cause dans nos certitudes, à ré-étalonner notre foi, notre soumission, notre sincérité, nos supposées vertus, et à retourner à l’école de l’humilité pour y apprendre plus. Apprendre plus de foi, plus de soumission, plus de pratiques, plus de sagesse, plus de patience, plus de retenue, plus d’esprit de partage, plus d’humanisme, soit dans l’attitude la plus honorable – ordonner le bien et interdire le blâmable (V17, S31). Ainsi nous serons meilleurs.



C’est d’ailleurs ce que l’Imam retient comme 3ème enseignement après l’humilité et la soumission à l’ordre d’Allah et quoi qu’il en advienne. Car justement fait-il remarquer c’est cette attitude de soumission prudente à ce dont Allah Décide qui nous vaut souvent des résultats inattendus de sortie de crise (Seydinà Ibràhim à l’épreuve du feu). Nous croyons pouvoir distinguer toujours le bien du mal, nous nous trompons (V216, S2). Seydinà Mûsa pensait que les actes posés par Qadir étaient chacun dans le blâmable et c’est pourquoi sa conscience ne lui a pas laissé le choix de rester neutre (V74)…il ne peut rester neutre face au mal, il se doit de réagir et sa réaction perçue en dehors du prisme des décisions d’Allah sonne maladresse et c’est pourquoi Qadir aussi ne pouvant supporter cette contradiction – que le bien qu’il fait et le mal qu’il évite sur ordre soit perçu à l’envers - décide de mettre fin à leur compagnonnage (V78).



Il y a une myriade de sagesses à tirer de cette séquence, au-delà du respect par chacun de son rôle social, que les réalités de Dieu sont au-dessus de tout ordre social, mais qu’Il Peut les Déléguer à qui Il Veut qui agirait non comme il veut, mais comme il se doit (je ne l’ai pas fait de mon gré vers fin V83), et qui ne sera pas forcément ceux que les critères humains toute d’erreur et de non sagesse désigneraient…comment ne pas croire qu’un prophète serait le plus apte à être au sommet de la science, comment croire que tuer un enfant innocent de 7 ans est une bonne chose ? Ainsi Enseigne Allah que nous ne savons pas et souvent nous ignorons même que nous ne savons pas, que Lui Sait (V66, S3) et que dans notre ignorance, il nous arrive de Lui adresser des requêtes à l’envers en croyant la formulation à l’endroit (V11, S17)…pour nous plaindre après !



Revenons donc aux fondamentaux de la Sunna, dans l’humilité de reconnaître à chacun son statut, dans l’élégance de ne jamais sous-estimer la moindre capacité, dans l’intelligence d’accepter les différences comme source d’enrichissement, dans la bienséance de contribuer au bien-être de la cité et du vivre ensemble sans distinction de race, de religion ou encore d’origine, mais surtout dans la sagesse de vivre sans jalousie, ni haine, ni envie, selon le destin que Allah a tracé pour chacun et qui fait que souvent le chemin que nous empruntons semble si loin du but que nous nous sommes fixés et pourtant Dieu comme avait dit le prophète Mûsa, encore dans une autre séquence de son histoire, est avec moi et ne m’abandonnera pas, tout au contraire, il me guidera avec cette assertion si rassurante dans le vocabulaire du Hidàya…Sa Yahdîny…(V62, S26).



Il n’y a que par la soumission à l’ordre et au destin tracé par Allah que nous vivrons en paix et en sérénité, Allah Alerte que quiconque opte pour une autre courbe de vie devrait se préparer à une existence stressante et pénible, prélude d’un châtiment encore plus rude (V124, S24). Et l’Imam rappelle le propos de ‘Abdullàh Ibn ‘Abbàs que les épreuves sont le secret d’Allah sur Ses Créatures, nul ne peut les déchiffrer, d’autant que et c’est le Prophète qui nous donne encore cette information-clé (Hadith) le destin des créatures a été défini par Allah 50 mille ans avant la création des cieux et de la terre…alors pourquoi nous nous acharnons à tenter l’impossible ?! L’effort dans ce que nous croyons être bien et l’effort à nous tenir aux antipodes de ce qui est blâmable est notre devoir, le devenir de nos efforts est du ressort d’Allah, mais il Garantit un devenir de succès au cœur pur et à l’action vertueuse, heureusement !



Et d’ailleurs, dira l’Imam, Seydinà Mûsa durant tout le compagnonnage est resté fidèle à son engagement de recommander le bien et d’interdire le blâmable, même dans ce qu’il ne sait pas, jusqu’à ce que Allah Arbitre et il se plie à son arbitrage. Voilà donc les trois leçons tirées de ce récit – (i) prédominance de l’humilité, (ii) Soumission volontaire - pour taquiner Etienne de La Boétie dans son impressionnant traité de la Servitude volontaire (16ème siècle) -, (iii) constance dans l’attachement au bien et contre le mal. Quel condensé, vive l’Université du Qur’ân !



Aussi étonnant que cela paraît, il y a 5 ans et demi (Février 2010), ce même Cheikh Mahdy avait pourtant défendu que le vers suivant de Imam Bûsary dans le Burdah était exagéré à l’endroit du prophète – Fa inna min jûdikad-dunyà…et dans lequel Bûsary Reconnait au Prophète un rang qui lui confère le secret de ce monde et la rétribution de l’autre, ainsi qu’une science qui titille le contenu du Lawh et du Qalam dans le monde céleste. Je lui avais alors fait remarquer que ce n’était pas modeste de sa part et que personne n’a jamais remis en cause un seul vers de Imam Bûsary…comme quoi aussi le destin nous trace souvent des courbes étonnantes de perception, d’interprétation, et de quête de savoir…Seydinà Mûsa vient de nous démontrer qu’il n’est jamais trop tard de retourner à l’école de l’humilité.



A Genève d’ailleurs, nous avons retenu aussi de retourner à nos cours du Mercredi dès Octobre en la transformant en Ecole d’humilité, ce qu’elle a toujours été, mais encore…pour apprendre plus et ignorer moins !



Best Zyars à tous en ce Vendredi 13 dZul Qa’ada 1436, donc jour de chance !!!

Al Amin

Par Al Amine Kebe
Vendredi 28 Août 2015






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