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Direct du Min’bar – Vendredi 24 Shawwàl 1437. 29 Juillet 2016 Jeunesse - Responsabilité du Présent et du Futur






L’Imam de Quimper (Finistère, France) n’a pas fait exception à la vague de protestations contre l’assassinat odieux du prêtre Jacques Hamel par deux jeunes garçons de 19 ans, se revendiquant de l'Etat (prétendu) islamique, et il n y a pas lieu encore de tomber dans le piège de la médiatisation à les qualifier de musulman ou de Djihadiste. Leur propagande comme leur acte les condamnent de facto hors du périmètre de l’humain, et il ne faut surtout pas leur faire allégeance en parlant de valeurs positives de l’Islam comme s’il y en avait de négatives, ou encore à mentionner le visage parfait de l’Islam comme si eux sont du côté de son visage imparfait. Surtout pas d’amalgame, ils ne sont pas du tout dans le périmètre de la valeur humaine, et donc aux antipodes des valeurs (tout court) de l’Islam. Autant il convient donc de condamner l’acte, autant il convient de s’interroger sur ce que collectivement – et indistinctement de notre identité confessionnelle ou citoyenne - nous avons manqué de faire pour faire naître tant de haine, tant d’actes irrationnels, tant de folie meurtrière, tant de panique et tant de confusion. L’État prétendu Islamique ou DAESH a pour le moment réussi une chose, c’est embarquer l’opinion dans la confusion sémantique et dans l’amalgame des identités. Le Prophète lui a laissé un héritage tout autre en direction des jeunes de 19 ans, et l’Imam en a rappelé utilement quelques-uns (V9, S87).

La Jeunesse est aux commandes dit l’Imam inévitablement par leur précocité, leur accès à tant de chapitres de la science et par leur étonnante capacité à changer le cours des choses, mais s’empresse-t-il d’ajouter, il faut leur rendre service par une orientation apaisée dans l’utilité finale et dans la vertu de la démarche. Nulle intention ou action ne doit être entachée de haine ou de mal, au risque de dévier science comme conscience vers la ruine de l’âme (Pascal). Voilà comment les sociétés dérivent aujourd’hui de leur orbite d’équilibre – qui est la médiante ou le juste milieu (V143, S2) – pour risquer toute déviance. Or, le Qur’ân Invite les croyants à anticiper à leur famille et à eux même le châtiment (V6, S66), par une éducation saine et une orientation vertueuse. Avons-nous failli collectivement dans cette responsabilité ?

Nous sommes désignés par Allah comme étant l’élite des communautés mais si et seulement si nous remplissons les trois critères de validation qui vont avec (V110, S3) – (i) Ordonner le bien, (ii) Interdire le mal, et (iii) Illustrer Foi en Dieu. Allah nous Informe toutefois au préalable (V104) que ce statut revient à l’élite qui s’autosaisit de cette triple responsabilité tant et si évidemment que la majorité des gens (An-Nàs) ont déjà choisi la déviance (fin du V110). Comment s’y prendre s’interroge l’Imam pour aider la jeunesse et donc la société à rétablir l’équilibre ? Il faut conseille-t-il s’arcbouter sur les valeurs de l’Islam et surtout pas d’amalgame socio-médiatique à prétendre distinguer les valeurs positives de l’Islam comme s’il y en avait de négatives ! Il faut rétablir les enseignements universels des religions que sont l’équité, la tolérance, l’amour du prochain, la concertation, le respect de l’autre, respect de sa personnalité, de son honneur, de sa citoyenneté, de son choix de confession, de son mode de vie, tant que nous restons ensemble dans le périmètre de la valeur humaine (V70, S17). Voilà le legs de l’Islam (tout court) à Respecter chaque vie humaine du fait de la sacralité et de l’honorabilité que Allah et le Prophète leur Accordent.

Douterions-nous que nous sommes tous du même ancêtre – Adam, alors que le Prophète nous l’a martelé (Hadith) et la science l’a confirmé dans la démonstration d’un seul génome unique de l’espèce humaine. Voilà le fondement de la citoyenneté humaine et universelle qui s’accommode bien du respect de chaque souffle de vie dont la sauvegarde équivaut à sauvegarder toute l’humanité donc (V32, S5). Avons-nous lu le Qur’ân, avons-nous revisité les enseignements des religions ? Avons-nous apporté la moindre attention à ces valeurs tout court – pas besoin de positif ou négatif ou neutre ? Si les jeunes de 19 ans et en masse ou en minorité sont capables d’agir dans le non-respect de telles valeurs, il nous revient à nous interroger légitimement sur ce que nous avons collectivement manquer par rapport à ces valeurs. Et justement parmi les valeurs du présent et du futur, la jeunesse reste au cœur des enseignements, dans la responsabilité précoce (Yusuf), dans l’éloquence et l’élégance morale (Sulaiman), dans le sacrifice généreux pour sauver l’honneur (Ismaïl), dans la sauvegarde de la dignité (Seyyidunà ‘Aliy), dans la conduite des combats périlleux (Usàma), dans les méthodes de politique publique (Mu’àz), dans l’entêtement à acquérir la connaissance (Ibn ‘Abbàs), dans le respect des aînés vertueux (Abdullah ibn Masûd). Et parmi ces exemples qui méritent d’être revisités, rappelés, étudiés, analysés dans le contexte de toutes ces amalgames, l’Imam a surtout cité ceux des compagnons du Prophète qui à 19 ans ont fait preuve de toute leur habileté à imprimer la direction à prendre – Foi, Société, mode de vie, combat, leadership, développement, éducation, recherche de la connaissance, conduite de la nation –

Seyyidunà ‘Aliyy a fait preuve de tant d’efforts intellectuels à analyser le contenu du Qur’ân que le Prophète l’avait désigné comme le rivage de la connaissance. Il a servi les meilleures analyses du texte, les délibérés les plus audacieux, mais aussi les plus justes, les plus enracinés dans l’esprit du Qur’ân et dans le contexte du moment. Encourageons nos jeunes à avoir la même audace sans verser dans l’excès à acquérir la science et à percer les mystères de la connaissance dans l’utilité sociale. Cela éviterait tant de dérive !


Mu’àz Ibn Jabal a été désigné par le Prophète pour conduire la délégation d’ouverture de l’Islam au Yémen. Lorsque le Prophète testa Mu’àz dans sa méthode d’approche des questionnements possibles. Il lui a demandé comment s’en prendrait-il lorsqu’une question émerge de la société et qu’à première vue le délibéré ne se trouve pas dans le Qur’ân, il lui a répondu qu’il ferait un effort d’interprétation jusqu’à extraire la réponse…le Prophète fut tellement rassuré qu’il tapota la poitrine de Mu’àz en lui disant qu’Allah te Bénisse. Encourageons nos jeunes à faire l’effort nécessaire devant tout défi, pas seulement dans l’interprétation des délibérés, mais dans toute conquête utile de science, de savoir-faire, de savoir-être, de toute capacité, mais surtout d’anticiper la conduite des nations, ce dont il s’agissait bien au Yémen.

Ibn ‘Abbàs avait interrogé un Médinois âgé de plus de 70 ans sur le contenu d’un Hadith du Prophète et le vieux s’empressait de lui dire qu’il ne l’avait pas vraiment appris et qu’à 70 ans, c’est peut-être trop tard de s’y prendre. Il lui dit a alors est-ce que tu envisages de vivre 10 ans encore ? oui bien sûr rétorque le vieux, et tu voudrais être côté pire que maintenant dans 10 ans ajoute le jeune Ibn ‘Abbàs, non surtout pas reprend le vieux, alors vas l’apprendre dans le détail ce Hadith, cela t’ajoutera de la valeur conclut Ibn ‘Abbàs. Encourageons nos jeunes et tous les segments de la société à ne pas se tracer des limites intellectuelles, cognitives, d’apprentissage ou d’acquisition de capacités. Il n y a pas d’âge pour se parfaire, ni pour arrêter de vivre, tant que le souffle humain pompe, l’appel à la connaissance et à la valeur ajoutée en fait autant, mais bien sûr, c’est comme toute pompe, le volume embrassé dépend de la poussée et de l’effort que nous y mettons.

Soyons surtout dans l’attitude humble et noble d’écouter les autres, de compatir aux manquements, de partager douleurs et peines, de soulager tant soit peu, d’offrir le bien et de ne répliquer que par le meilleur (V34, S41). Le croyant installé dans son statut de bénéficiaire de la Miséricorde divine ne réagit que par la meilleure des attitudes (V63, S25)…même lorsqu’il est provoqué par un malintentionné.

Sommes-nous collectivement dans ces attitudes enseignées par l’Islam ? Et si l’Humanité oublie ces enseignements, il revient aux croyants la responsabilité de les rappeler à tous, et nulle excuse car le Qur’ân nous le rappelle tous les jours et l’Imam n’a fait que de les remettre sur l’écran de nos pensées…si seulement nous consultions cet écran autant que nous le faisons pour ceux de nos smart gadget ?

Je suis très reconnaissant à Seydina Issa qui m’a permis contre toute attente de pouvoir prier à la Mosquée de Quimper ce Vendredi, dans cette magnifique partie de la France – le Finistère aux côtes Atlantiques infinies d'étonnement et de beauté.

Best Zyars
Al Amine

Par Al Amine Kebe
Samedi 30 Juillet 2016






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