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Direct du Min’bar – Vendredi 30 Janvier 2015 Ne pas se tromper d’objectifs, ne pas se tromper d’horizon : une condition nécessaire mais pas suffisante pour réussir sa vie…




Le Prophète aurait arbitré la querelle d’école entre les structuralistes et les humanistes engagée depuis l’ère Post-Keynésienne, et les nations se sont données à cœur joie de choisir leur camp… Si les Structuralistes ont toujours privilégié le volume de production comme indicateur majeur de performance à travers le Produit Intérieur Brut, les humanistes ont mis en avant pour la première fois en 1990 un indicateur composite alternatif, de développement humain et qui sans nier l’importance de la production, à travers le revenu par tête, a aussi factorisé le savoir et l’espérance de vie. Aujourd’hui, le monde semble plus tourné vers cet IDH comme le meilleur comparateur international de performance, c'est-à-dire d’atteinte d’objectifs. Il y a pourtant encore mieux à faire si on se réfère au calendrier du Prophète de se fixer de tels objectifs non sur une échelle annuelle, mais quotidienne. Il invoquait ainsi Allah chaque matin dès la fin de la toute première obligation du jour – Prière du Fajr – de l’aider dans l’acquisition de trois objectifs majeurs – un savoir utile, un moyen de vie licite et une œuvre agréée, c'est-à-dire dont l’utilité sociale ne nie pas la rémunération future. Nulle formule de mesure des performances d’une nation à quelque échelle que ce soit n’a encore atteint cette vision diagonale des ingrédients de réussite et qui s’appuie sur des concepts que désirerait faire siens l’Économie moderne – utile, licite, accepté !



Mais évidemment dit Imam Abou Assia à Genève, se fixer des objectifs est le plus simple au monde. Il faut mesurer sa capacité à les atteindre et les spécialistes parlent de cinq critères (SMART) pour les valider. Le prophète lui attirait l’attention des croyants sur l’importance de cinq ressources dont chacun dispose, mais doit investir de la plus productive (utile, licite, agréé) des manières avant qu’elles ne tarissent par le fait de la nature – (i) l’avoir avant la chute inévitable des cours, (ii) la santé avant le tour de la maladie ou de l’incapacité, (iii) le temps libre avant que l’occupation empêche d’en user, (iv) la jeunesse avant que la vieillesse frappe, et (v) la vie avant que la mort ne surgisse. Si chaque humain est conscient de ces cinq ressources, disait-il, il serait plus en mesure d’organiser sa vie, de se fixer ses objectifs, d’élaborer une stratégie d’atteinte avec un horizon de mise en œuvre. Car sans objectifs, point de stratégie, point de plan, point de réalisation et que de temps perdus, que d’indiscipline et de désordre…


Si le Prophète nous enseigne l’importance de commencer par se fixer des objectifs explique l’Imam, il y a aussi la nature de ces objectifs. Le Sage avait fait remarquer à ses disciples quiconque est intéressé par ce bas-monde n’a qu’à acquérir la science, quiconque s’intéresse à l’au-delà n’a qu’à acquérir la science, et quiconque s’intéresse aux deux n’a qu’à acquérir la science. Dans ces trois objectifs simples, mais on ne peut plus composite, le prophète a justement réuni ces trois préoccupations. Car Allah Dit dans le Qur’ân, parmi eux qui ne s’intéressent qu’à ce monde (V200, S2), d’autres qui ne s’intéressent qu’ à l’au-delà (V20, S42), mais les gagnants sont ceux qui invoquent pour le bien dans les deux (Vs201-2, S2). Le moyen de subsistance (Rizq) est plus recherché pour ce monde, l’œuvre agréés est plus anticipée pour l’autre monde, et le savoir les réunit ensemble (Vs7-8, S3). Voilà qui confirme Michael Hart dans son évaluation de la capacité du prophète à résoudre les problèmes de notre époque par des choix de sagesse, mais surtout des choix convaincants. Le critère majeur des programmes de comparaison internationale réside dans le caractère composite des indicateurs – à l’image des trois précités et qui réserve pour chacun des deux mondes un objectif spécifique tout en réunissant les deux dans un troisième transcendant - et qui est le trésor le plus valorisé de l’espèce humaine – le savoir (V31, S2), par lequel Adam a supplanté les créatures préférées jusque-là de Dieu.


Or, fait remarquer l’Imam, le croyant armé de ces trois objectifs transforme toute sa vie en dévotion adressée à Dieu, toute connaissance qu’il cherche à acquérir le sera dans la limite de son utilité. N’est-ce pas Oppenheimer qui regrettait à l’éclatement de la première bombe atomique en 1945 d’avoir été avec Einstein à l’origine de cette science, même si par ailleurs un usage beaucoup plus utile allait en être fait ? Le savoir utile est devenu de nos jours une ressource plus rare que le diamant. Si toutes les sciences sont utiles, dans la perception des secrets de fonctionnement, la transformation de la science par le savoir doit obéir au filtre de l’utilité sociale, au risque d’embarquer les peuples et nations dans la perdition (V23, S45) par une perpétuelle course à l’information, au renseignement, et aux dernières technologies, sans se préoccuper de leur impact sur le progrès humain.


Or justement, comme l’a rappelé l’Imam, le prophète nous a aussi enseigné qu’Allah Aime lorsque son serviteur entreprend quelque chose, qu’il le fasse avec excellence (Hadith), et l’excellence ne saurait tenir en dehors des limites de ces trois critères – utile, licite, agréé, tout comme elle s’oblige des ingrédients bien sélectionnés parmi lesquels l’environnement, ainsi que compagnie et alliés dans l’entreprise d’atteinte des objectifs, en plus du comment.


Soyez vigilants rappelait justement le prophète de qui occupe votre espace de compagnie, et assurez-vous d’être avec des individus moteurs plutôt que résistants, de faire chemin avec le vendeur de bonnes odeurs plutôt que l’éboueur. Et voilà pourquoi le savoir, la connaissance, la science, le savoir-faire, le savoir-être sont capitaux dans tout objectif que se fixe l’humain, car même la perception de bien choisir ses objectifs repose sur un savoir acquis.


Le savoir conclut l’Imam nourrit la Foi, il concrétise les stratégies, rationnalise l’approche et aide à arbitrer entre l’utile et l’inutile, le productif et le non productif, mais surtout à distinguer le valide du non valide, et dans la pratique religieuse, le savoir est à la base de toute action, de toute dévotion, de toute ambition, mais aussi de tout agrément. Nombreux sont les croyants qui sans aucune connaissance entreprennent des actes de dévotion religieuse souvent par mimétisme ou même ignorance (V154, S3), et qui ne respectent aucun des critères de validité. La pratique religieuse des négligents est plutôt paganisme, alors que le paganisme des savants est plutôt dévotion rappelle-t-il. Par exemple les hommes qui prient sans faire attention que toute leur partie devant être couverte le sont - qui souvent montrent une nudité partielle du corps en se prosternant. Or, pour que la salàt soit valide, il faut en plus des critères de pureté, respecter la couverture de ces parties du corps tels qu’enseigné par le Fiqh. Combien sont aussi les femmes qui ne respectent pas l’humidité des membres pendant les ablutions…et tant d’autres exemples !


Le savoir est donc l’ingrédient à la base de tout, car pour travailler et gagner sa vie de manière licite, il faut étudier, acquérir des connaissances et pratiques, pour mettre en œuvre quelque action que ce soit à quelque échelle que ce soit - famille, communauté, lieu de travail, nation -, il faut aussi un capital de connaissances et de pratiques, de savoir, de savoir-faire et de savoir-être qui rassurent de la validité des actions, garantissent leur productivité et fondent leur utilité sociale. Le meilleur d’entre vous disait le prophète est le plus utile à sa communauté et pour l’être, il faut acquérir des connaissances, étudier et capitaliser savoir, savoir-faire et savoir-être.


L’Imam a fini par des recommandations concrètes dans le sens d’appliquer cet enseignement du prophète – à se fixer des objectifs simples avec horizon et stratégie, et se donner les moyens de l’atteindre pour gagner sur les trois tableaux – monde, au-delà, et les deux. Par exemple,


1. retenir de mémoriser chaque semaine une partie du Qur’ân, en faisant un plan réaliste (1/8ème de Hizb, à peu près trois pages) et en comprendre l’exégèse. Ne pas prendre d’autre sans finir celui en cours.


2. Mémoriser les 99 noms de Dieu et en percer quelques secrets


3. Apprendre les règles des cinq piliers – Salât, Zakàt,


4. Apprendre les piliers de la Foi et la pyramide de l’adoration – Tawhîd, Islam, Imàn, Ihsàn, Ikhlàs


5. Apprendre les règles de vie et de tenue de la famille selon la Charî-a


6. Apprendre la Sîra du prophète


7. Aller faire le pèlerinage pour tout croyant qui en a les moyens et qui attend on ne sait quoi !


Ces exemples sont uniquement dans le domaine de la religion où les croyants sont les plus faibles et négligents, alors que pour marquer sur les trois tableaux, il est inévitable de s’inscrire sur une courbe de croissance permanente. Chacun d’entre nous a pourtant su apprendre un métier, réussir un diplôme supérieur à l’université ou à l’école d’Ingénieur, apprendre à conduire une voiture sans faire d’accidents, apprendre à manipuler un ordinateur, un smart phone, des machines de ménage, gagner des médailles de sport et d’autres titres. Nombreux d’entre nous sont prompts à remplacer voiture, à trouver un nouvel appartement, à changer ordinateur et smart phone pour ne pas être dépassé par les technologies, à jeter Tv cathodique pour le remplacer par connected smart. A y voir de près, nous sommes tombés dans le piège des évaluations de modernité par notre indice de renouvellement de smart gadgets et notre maîtrise des dernières appli…Apple et Galaxy se frottent les mains…la majorité des croyants ne savent pas qu’il y a sept lettres de l’alphabet Arabe qui ne sont pas dans la Fatiha, ou alors connaissent par cœur 120 titres d’un chanteur, et pourtant ne mémorisent pas même 20 Sûrat parmi les 114 du Qur’ân, et ne mémorise aucun Hadith du Prophète…et nous manquons toutes les opportunités d’améliorer notre savoir de la religion, donc de Dieu, donc de la Vie et nous nous précipitons à ne rater sous aucun prétexte le prochain Bercy ou Beyoncé !


Mais ne s’agit-il pas d’amour du savoir, il faut aimer savoir pour apprendre et atteindre les délices de la connaissance…ayons l’humilité de commencer aujourd’hui, non sans vraiment nous interroger sur nos objectifs de vie…en avions-nous vraiment, n’étaient-ce plutôt des objectifs d’existence ? !


Best Zyars

Al Amine Kebe
Vendredi 30 Janvier 2015






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