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MATÉRIALITÉ ET SPIRITUALITÉ : Les Remparts de la Tidjaniyya contre les Avatars du Modernisme par Feu El Hadj Mansour Niang de Saint Louis


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A travers cette publication, nous rendons un vibrant hommage à feu El Hadj Mansour Niang de Saint Louis, professeur à l'université Gaston Berger, infatiguable soldat et défenseur de la Tarikha, mort à la fleur de l'âge.Cette communication qu'il avait présenté lors du Colloque sur la Vie et l'oeuvre de Setdi El Hadj Malick Sy en 2002 représente l'une des meilleures publications du Centenaire, tant par la richesse du contenu puisé du Coran, que par la facilité dont l'auteur allie l'arabe à la langue de Molière , montrant à bien des égards la dimension de l'homme.. Qu'Allah SWT l’accueille dans ses paradis célestes



Résumé

MATÉRIALITÉ ET SPIRITUALITÉ : Les Remparts de la Tidjaniyya contre les Avatars du Modernisme par Feu El Hadj Mansour Niang de Saint Louis
Le centenaire de la vulgarisation de la spiritualité offre à notre communauté l’heureuse opportunité de revisiter l’Islam, religion de l’unicité, religion de la soumission, religion de la spiritualité..

Au commencement, la terre n’était que vacuité, à la surface de l’abîme planait l’obscurité, pareille aux ténèbres tumultueuses de la modernité, Cette modernité synonyme d’incrédulité, d’infidélité.. Au commencement la terre n’était que vacuité, la surface de l’abîme planait l’obscurité, au-dessus de l’obscurité se mouvait la spiritualité, la spiritualité dominait les ténèbres de la matérialité.

Dieu dans les splendeurs de la spiritualité : « Que soit la lumière de la vérité ! Que ma lumière irradie l’obscurité ! Que la spiritualité éclaire la matérialité ».

Et Dieu sépara la lumière d’avec l’obscurité, ce fut le premier acte de la spiritualité, et la spiritualité se meut au-dessus de la précarité, précarité pareille aux obscurités drainées par la modernité.

En deux poignées Dieu rassembla l’humanité, les uns à gauche, les autres à la droite de sa Majesté ;
Il ouvrit les mains devant Adam hébété, Adam contemplant les lueurs de luminosité.

Dieu dit à Adam pétillant de clarté : « Ceux – ci iront au paradis de l’éternité, leurs œuvres seront celles de la spiritualité ; Ceux – là iront à l’enfer de la précarité ; Leurs œuvres seront celles de la matérialité ».

Adam dit pour sauver l’humanité : « Seigneur, quelles sont les œuvres de la spiritualité ? »
Dieu répondit : « La fidélité, la docilité et la sincérité ». Adam dit : « quelles sont les œuvres de la maternité ?»
Dieu répondit : « L’infidélité, l’indocilité et l’incrédulité ».

Adam dit : « Fais les témoigner en toute liberté, peut être n’agiront-ils pas dans la matérialité ! »

Dieu dit :

« Ne suis-je pas le Seigneur de l’humanité ? » « Oui, nous attestons en toute objectivité que vous êtes le Seigneur de la totalité Nous reconnaissons votre sublime majesté »

Ensuite Dieu les mit dans l’océan de la luminosité, et leur tint ce sermon teinté de spiritualité :

« Remplissez la terre par la loi de la fécondité, assujettissez-la par la foi et la sincérité, édifiez-la par la voie de la spiritualité, la spiritualité comme rempart contre la matérialité ! »

Tel est le fondement divin de notre spiritualité, tel est le socle originel de notre islamité, remparts contre les avatars de la matérialité, spiritualité qui se manifeste dans notre tidianité, remparts contre les avatars de la modernité.

PREMIEREMENT, LA SPIRITUALITÉ SOCLE DE L’ISLAMITÉ

MATÉRIALITÉ ET SPIRITUALITÉ : Les Remparts de la Tidjaniyya contre les Avatars du Modernisme par Feu El Hadj Mansour Niang de Saint Louis
Au commencement, dès les premières heures de la Révélation, le Coran insista solennellement sur la spiritualisation, comme remparts contre les sataniques agressions.

Le Prophète (PSL) malgré l’élévation de sa situation, au tout début de la coranique révélation, reçut de Dieu cette terrible injonction :

« Ô Muhammad, revêtu d’un manteau dans l’agitation ! Lève-toi et avertis les nations ! Et de ton Seigneur, célèbre les hautes distinctions ! Et tes vêtements, purifie-les dans la purification Et écarte-toi de toutes les tentations ! »

Cette invitation à la purification devient une obligation dans ces versets révélés avec une nette précision.
Ils enseignent que la majesté divine dans sa proclamation passe nécessairement par une double purification.

En effet si le mot « Sawb » renvoie à l’extériorisation, celui de « Roudj » renvoie clairement à l’intériorisation.
Car si l’extérieur est le point de mire des attractions, l’intérieur est le point de chute des tentations.

D’ailleurs les créatures se répartissent en trois subdivisions : la première est constituée des animaux privés de raison, la deuxième est constituée des anges de la perfection, et la troisième est l’homme aux cinq sensations.
Son cœur et sa raison le poussent vers la perfection, son corps et ses passions le poussent vers l’imperfection. En l’homme, l’ange et l’animal sont en oppositionlL’arme la plus salutaire est celle de la purification.

Dans la Sourate 95 de la Révélation, Dieu revient sur le thème de la création, soutenant que l’homme est créé dans la perfection, contrairement aux tenants de l’imperfection :


« Par le figuier et l’olivier de l’unification, et par le Mont Sinaï de l’illumination, et par cette cité sûre, berceau de la Révélation, nous avons créé l’homme dans la perfection puis nous l’avons ramené au niveau le plus bas de l’imperfection ».

L’imperfection est causée par le culte des passions, ces passions déclenchées par les cinq sensations, on retrouve cette théorie chez Platon. en effet, Platon, dans sa fameuse tripartition, développée dans sa trentaine de dialogues dont le Phédon S’est appuyé sur sa précieuse érudition Pour tirer l’homme de la caverne des sensations et l’entraîner dans le Berne de la Raison.

Car l’homme est le but de la divine manifestation, l’objet de la création est certes l’adoration, une adoration pour connaître sa véritable condition.

Par cette connaissance, il s’élève par l’illumination jusqu’à la connaissance du Dieu de la création.

Celui qui connaît son âme jusqu’à l’illumination, connaîtra du coup le Dieu de la création. Quand l’homme aspire à ce stade de perfection, il doit se développer à travers cinq plans d’évolution :


Chaque degré prépare l’aspirant à une station qui le conduit jusqu’au sommet de la perfection.


En vérité, il existe 5 natures caractéristiques de l’humaine condition : la « Nafs-ul ammara bis sou – i, l’âme qui agit sous l’influence des sensations, la « Nafs-ul Lawwama », l’âme qui se repent de ses agitations,
la « Nafs-ul » Mulhima, l’âme qui jouit de la bienheureuse inspiration, la « Nafs-ul Mutmainna, l’âme qui a le contrôle de ses actions, la « Nafs-ul Kaamila, Ll’âme qui accède au stade de la perfection.



Chacune de ses natures correspond à un champ de vibration, soumis subtilement à un processus de gradation.
D’ailleurs celui qui connaît le mystère des vibrations, connaît du coup tous les mystères de la création.

Mieux, les cinq sensations offrent cinq aspects de vibrations : C’est à travers ces vibrations que l’âme expérimente les sensations, et quand l’âme arrive au summum de l’expérimentation, alors il atteint le bonheur de la perfection, c’est-à-dire la paix, but unique de nos manifestations.


Ainsi, entre l’esprit et la matière, il y a une distinction, mais lorsque l’esprit atteint le sommet de son action, les vibrations spirituelles découvrent leur matérialisation. et lorsque la matière atteint le sommet de sa réalisation, les vibrations matérielles retournent à la spiritualisation.

Ainsi, le soufi au tout début de ses pérégrinations, la vie spirituelle demeure son unique motivation. mais une fois arrivé au summum de ses aspirations, l’esprit et la matière se fondent en une communion dont le soufi devient maître de cette union.

Quand le détachement atteint la perfection, Dieu est là dans la pureté de sa manifestation. par exemple, arrivé au sommet de cette station, Hallaj Al Mansour, mon homonyme par le nom s’est écrié : « Je suis la vérité sans illusion ». Et lorsqu’il est arrivé à la même situation, Bayazid Bestami a fait cette terrible déclaration : « Dans ma tunique, il n’y a que Dieu sans association ».

Au commencement, l’âme se nourrit des sensations, à la fin, la partie et le tout s’unissent dans la cohésion car lui sont ôtés tous les voiles de la séparation.

Comme le stipule la coranique révélation, « Nous sommes à Dieu et à lui nous retournons ».


Ainsi Dieu nous a créés avec nos ténébreuses sensations ; puis il projeta sa lumière et ses rayons.
de même que le soleil illumine nos maisons, la lumière divine illumine les aspirants à la perfection.

Comme vous le voyez, la spiritualité a un rôle clair, elle dompte et maîtrise la matière, de la terre, elle élève l’aspirant à l’éther, patiemment et sûrement, il cherche à se parfaire.


Dès lors le soufi est conscient de sa lumière, unissant dans son cœur les trois univers. Le cœur de l’homme est le trône de Dieu sur terre, le cœur n’est pas seulement l’organe du corps primaire, pl est l’organe essentiel contenant la lumière. Pourtant les émotions sont d’abord ressenties par le cœur de chair


Avant de répandre les effets sur notre corporéité entière. C’est pourquoi, le soufi cherche la maîtrise du cœur sincère pour unir dans son cœur les trois lumières.


La première lumière est celle oculaire, c’est une lumière originaire de la matière, c’est un espace très limité qu’elle éclaire, dans ma stature, par exemple, je ne vois rien derrière, preuve éloquente que la lumière oculaire est déficitaire.


La deuxième lumière est la lumière solaire, elle réchauffe l’atmosphère et éclaire la terre, elle dissipe l’intelligence primaire et secondaire, pour adapter l’homme à la totalité de l’univers ; de même que le soleil éclaire la terre, elle illumine les existences passagères et éphémères.


La troisième lumière est la lumière des lumières, c’est une obscurité plus claire que la lumière, c’est la lumière de la vérité première, faisant d’Abraham le père de la spiritualité sincère, faisant de Moussa (PSL) le divin partenaire, faisant de Jésus (PSL) l’Esprit de l’univers, faisant de Muhammad (PSL) l’Apôtre de lumière, faisant de Cheikh Ahmed Tidiane Chérif la somme des mers, faisant de Cheikh Oumar Foutiyou l’endurant qui persévère, faisant de Maodo Malick au gamou Centenaire un sanctuaire qui éclaire jusqu’à l’heure dernière.

Pour ce faire, nous allons montrer que le tidianisme est un bouclier sûr contre les avatars du modernisme.


A suivre... dans la prochaine publication Tidjanisme et Modernité

Source Actes du Colloque International sur la Vie et l'Oeuvre de Seydi Elhadj Malick Sy tenu à Dakar, CICES du 18 au 22 Mai 2002


Asfiyahi.Org
Mercredi 22 Mai 2013






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1.Posté par Mamadou Samba le 04/11/2010 20:07 | Alerter
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Assalamou aleykoum wa rahmatoulah,
Je vous remercie bien vivement de partager cet texte d'une facture extraordinaire à travers votre site. Je l'ai eu quelques semaines après le colloque. En français, je n'ai pas encore vu de texte expliquant aussi bien la tidjaniyya (veuillez m'excuser je n'aime pas trop le terme tidjanisme).
Il clarifie le disciple en se basant uniquement sur le Coran et la Sunnah, lui démontrant sans aucun doute que la Tidjaniyya est la quintessence spirituelle du soufisme islamique, la gardienne de l'orthodoxie.
Merci. Qu'Allah, par la grace de la Fatiha et de la Fatihi, vous bénisse ! Amin

2.Posté par Elh Lamine FALL le 05/11/2010 00:06 | Alerter
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Ah Ndeysaan Magister !
Notre très cher Père ! Nous te pleurons encore notre ami, confident et Repère. Al Mansour : le sage professeur aux cours légendaires, le Mara aux vertus salutaires, l’oncle aux conseils disciplinaires, le Grand Soufi accompli qui cherchait encore à se parfaire.
Tu nous as quittés quadragénaire : à la fleur de l’âge avec un parcours extraordinaire, mais tu nous as éclairés sur terre durant ces quelques années passagères passées ensemble dans cette sphère militaire et scolaire.
Que ton action dans cette riche et exaltante vie éphémère puisse nous servir comme exemple d’itinéraire ! Tu es parti pour toujours au-delà des univers et je prie le Bon Dieu Propriétaire de t’accueillir dans son paradis une place prioritaire auprès de tes bien-aimés partenaires : Cheikhna Cheikh : somme des mers, Chayh Oumar Foutiyou l’Endurant qui persévère, Maodo Malick ton grand-père… Bi Baraqati Saydina MOUHAMMAD’saws l’Apôtre de lumière !

Amine

3.Posté par Badou KANDJI le 07/06/2011 11:24 | Alerter
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ASSALAM ALAY KOUM.
Chers freres, j'ai toujours apprecié l'enorme travail que vous ne cessez d'abattre, qu'ALLAH vous en recompense et vous compte parmi ses amis.
L'homme que vous nous presentez est une source intarrissable de savoir, rappelé à DIEU à la fleur de l'âge. MACHA ALLAH très grand professeur de lettres modernes et classiques au Prytanée militaire de Saint-Louis. Nous avons beaucoup appris avec lui. Excellent pédagogue, éminent professeur, Magister repose en paix.
Tu manques enormément mais nous remercions le Seigneur de nous avoir permis de cotoyer cet esprit vertueux durant sa vie terrestre. Qu'ALLAH t'acceuille ans son Paradis eternel jusqu'à ce que nous t'y rejoignons pour glorifier ensemble notre Seigneur ALLAH.

4.Posté par dam diop le 09/04/2017 17:20 | Alerter
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Salam salam

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