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Entre Connaissance Métaphysique et Amour, la Tijaniya : une Voie soufie vers l'Oméga spirituel

 nianedjamil
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Mercredi 16 Avril 2014

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Tous les chemins mènent à Dieu, disent les soufis. Un autre adage dit qu’il y a autant de voies que de fils d’Adam. Voilà ce qui pourrait expliquer le fait que l’histoire a connu autant de voies spirituelles. Si les akbariens fondent leur Voie sur la pensée et l’œuvre métaphysique d’Ibn Arabî, Rûmi quant à lui a initié ses adeptes dans la voie de l’amour spirituel qui se traduit au travers de sa fameuse danse cosmique. D’autres soufis, tel Que Jârîrî affirment que le soufisme est seulement synonyme de l’éthique. Mais qu’en est-t-il de la Voie d’Ahmad Tidjânî ? Que propose le Maitre qui aurait été le Sceau des Saint, dont la Voie comme l’écrivait Amadou Hampaté Ba « représente la somme, ou la quintessence de toutes les ṭuruq qui l’ont précédée depuis l’apparition de l’islam » ?
Notre connaissance très limitée nous oblige de ne pas vouloir faire une présentation complète de la Voie. Ceci serait même vouloir compter chaque goute d’eau de l’Océan Atlantique.
En tant que Voie synthétisant toutes les autres, la tijaniyya regroupe tous les domaines du soufisme. Du point de vue métaphysique, à l’exception d’Ahmad Tijânî, aucun saint (à notre connaissance) n’a jamais dit que « j’étais Allié de Dieu (walî), en y étant conscient, alors qu’Adam était entre l’eau et l’argile ». Une autre phrase de notre Maitre « qu’Allah l’agréé » montre aussi que Sa Voie est celle de la Fitra ; « tous les saints se sont abreuvés de mon flux spirituel, depuis Adam jusqu’au jour du jugement » ; « mes deux pieds que voici, dit encore le Maitre, sont sur les nuques de tous les saints ». Nous refusons d’exposer toute la métaphysique relative au statut et à la fonction du Maitre (d’ailleurs nous ne le connaissons pas, et puis toutes les choses ne sont pas bonnes à dire), mais nous tenons à affirmer que la fonction occupée par le Maitre est celle d’intermédiaire entre les esprits des hommes et la Réalité muhammadienne.
Amener le disciple à la Présence divine (al-haḍra al-ilâhiyya), via la Réalité Muhammadienne (al-haqiqat al-muhammadiyya) constitue le projet de la Voie Ahmadienne. Se basant sur le Coran et La Sunna (à noter que le Cheikh était spécialiste de l’exégèse du Coran et la science des Hadîth avant d’avoir l’Illumination Ultime), le Maitre a transmis à l’humanité une Voie qui purifie les cœurs, absorbe l’aspirant dans la Réalité Ultime du Messager, et le ramène à l’État de Pauvreté spirituelle qui, comme nous l’a transmis Alî Harazim Barada, secrétaire du Maitre et l’auteur de Jawâhir al-ma‘ânî, représente l’étape finale du cheminant.
La Voie d’une manière générale se base sur l’invocation (ḏikr) avec des formules extraites du Livre Saint. Après avoir récité la Fâtiha qui est la clé des Miséricordes divines, le disciple Tijâne commence par ce que les soufis appellent al-taḫallî, qui consiste à se débarrasser de toutes ses saletés par l’istiġfâr. L’orant passe ensuite par al-tahallî, se vêt des attributs muhammadiennes grâce à la ṣalât al-fâtiḥa. La destination finale est l’étape d’al-haylala, où l’aspirant défile en la Présence divine. Pour remercier le Messager qui l’a ramené à ce Stade de Réalisation spirituelle, le tîjânî fait une marche arrière (pour la wazîfa) dans la Haḍrat al-muḥammadiyya qui se traduit dans la Perle de la Perfection, Jawharat al-kamâl. Avec les séances de haḍrat al-jum‘a, le cheminant se noie dans l’Océan de Tawhîd. A noter que toutes ces stations ne sont que pour les masses de la Voie, quant aux élites de la ṭarîqa, leurs dimensions surpassent notre intellect.
En dehors de la Métaphysique, la Voie a un autre visage d’Amour mystique, dont Rûmî était une des figures majeures. Etant une Voie muhammadienno-ahmadienne, le disciple s’abreuve des réalités ultimes grâce à l’amour qu’il porte pour les tenants de ces deux Fonctions. N’est-ce pas que grâce à l’amour qu’Ibn ‘Arabî al-Damrâwî al-tazî portait pour le Maitre que le Messager venait le voir quotidiennement à l’État de Veille ? L’amour pur envers le Maitre et envers le Messager constitue toute une littérature de la Voie. Elhadji Malick Sy et Serigne Babacar Sy pourront nous servir d’exemples. A noter que cet amour n’est qu’une voie menant à Dieu, puisque les deux personnes en question (Le Messager et le Maitre) étaient, sont et seront toujours des pôles par lesquels passe tout influx émanant de Dieu.
Le projet de la Voie n’est pas seulement le fanâ’ qui consiste à ne voir que Dieu, mais après cet État, le Maitre veut que le disciple revienne à l’État d’al-baqâ’, qui correspond à voir Dieu en tout. Pour ces raisons, le Maitre n’a même pas oublié de s’occuper du bien-être de ses disciples. En tant que soufi, maitre et « écologiste », le Maitre va jusqu’à faire de l’interdiction du tabac une des conditions pour que l’intégration de la Voie soit possible. La Voie, nous l’avons vu, est aussi une Voie d’amour, et pour aimer autrui, il faut passer par s’aimer soi-même. Détruisant le cœur qui est le membre de l’Amour, l’Homme ne pourrait jamais aimer L’autre.
Faire une liste de ce qui caractérise la Voie serait une mission impossible, mais nous tenons à dire que toute la Voie se conforme à la Loi. « Si après ma disparition disait le Maitre, on vous rapporte un dire jugé provenant de moi, regardez-le avec le l’œil du Coran et de la Sunna. S’il va à l’encontre de la Loi, je le réfute dès maintenant ».
Entre Métaphysique, Amour et Éthique, le Maitre nous montre un chemin qui est pour moi Un Pôle d’attraction, et Une Voie Soufie menant à l’Oméga Spirituel.
En rédigeant ce texte, loin de vouloir faire du prosélytisme, nous voulions juste montrer que le Maitre a une fonction de laquelle dépend l’Ordre Cosmique, et que, quoi qu’il en soit, je demande aux adeptes de la Voie de se rendre compte de la chance qu’ils ont. La mondialisation et la diabolisation des saints soufis sont des caractéristiques de la modernité, ce qui fait qu’il faut (et je fais l’appel à tous les mutasawwif d’une manière générale, et à tous les tijanes d’une manière particulière)+ exploiter l’œuvre de nos maitres spirituels.
Qu’Allah vous bénisse,
Votre frère Seydi Diamil NIANE.

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