Une telle dérive est inacceptable dans une société qui a toujours puisé sa cohésion et sa stabilité dans le respect des guides religieux et la valeur de la parole spirituelle.
Le message universel de Maodo
Seydil Hadj Malick Sy, dans son immense sagesse, ne s’adressait jamais à une ethnie particulière ni à une appartenance communautaire fermée. Son discours transcendait les clivages pour s’adresser à l’ensemble de la société sénégalaise, voire au-delà.
Il disait, par exemple, à travers la tradition orale :
• « Wolof xaamé woul hajj makka ak dem Makka »
• « Wolof douma taxa téki sama saakét »
Ces expressions ne visaient pas un peuple en particulier, mais cherchaient à éduquer, à éveiller et à corriger les comportements afin de bâtir une communauté unie autour de la connaissance, de la discipline et de la foi.
Un appel à la retenue et à la responsabilité
Dans ce contexte, il est urgent d’appeler à la retenue et à la vigilance. Les plateaux télévisés et radiophoniques deviennent parfois des espaces où se libèrent des paroles incontrôlées, alimentant la haine, la division et le discrédit des personnalités religieuses et intellectuelles. Ces pratiques doivent être fermement découragées.
Nous invitons donc le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) à renforcer sa mission de veille et de régulation, afin de prévenir ces dérives et préserver le climat social et spirituel de notre pays.
Seydil Hadj Malick Sy nous a laissé un héritage de paix, de pédagogie et de discipline morale. Honorer cet héritage, c’est bannir l’invective, respecter les guides qui perpétuent son œuvre, et construire un espace médiatique à la hauteur de notre culture et de notre foi.
Le Groupe Asfiyahi