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Direct du Min’bar – Vendredi 10 çafar 1440 – 19 Octobre 2018 Le Socle des Droits Humains : Six Comportements de Bon Sens (Hadith)






 A Genève, Imam Badrud-Dîn, rappelle l’importance cruciale du droit de Vie, qui dans l’Ecole du Prophète s’étend au-delà de l’espèce humaine et couvre animaux, végétaux et autres ressources de la nature et de l’environnement. Le Prophète veillait pendant les expéditions militaires de se limiter au strict principe de la légitime défense et de préserver la nature et l’environnement. Quant au souffle de vie du croyant, sa sacralité est encore supérieure à celle de la Maison Antique (Ka’ba) comme avait fait remarquer ‘Umar Ibn ‘Abdul ‘Aziz, en rappelant les propos du Prophète. La base de la communauté, c’est la vie de chacun et la sacralité qu’Allah attribue à chaque vie en Disant explicitement que sauver une vie équivaudrait à sauver toute l’humanité, et que sacrifier une vie aussi équivaudrait à tuer toute l’humanité (V32, S5). Car ajoute l’Imam, affecter une vie ne se limite pas à une échelle individuelle, cela touche aussi familles, quartiers, villages, communautés, nation, et humanité. Il faut donc revenir au devoir de fraternité qui régit les croyants tel qu’institué par Allah (V10, S49) et le cultiver, le nourrir, l’entretenir comme Il nous y Invite, mais à y faire attention, nulle percée vers la proximité avec Allah (Taqwà) n’est possible sans cet examen de passage de la fraternité humaine ou confessionnelle. Et l’examen en soi se fait sur 6 matières – chacune étant éliminatoire – pour ne pas dire obligatoire.

 

A l’Ecole du Prophète où les droits humains constituent un socle commun préalable pour toute humanité, il y a six clauses fondamentales qui charpentent les relations interpersonnelles. Le Prophète les a enseignées sous forme de devoir et de droit pour chaque croyant envers chaque croyant. Si cet hexagone comportemental est respecté par tous et pour tous, sérénité et paix habiteraient toutes les contrées de la terre, hélas, nous n’y sommes pas. Mais n’est-ce pas utile de revisiter ces droits fondamentaux et de s’en inspirer pour rectifier nos comportements les plus basiques afin d’améliorer l’environnement et le climat au propre comme au figuré.

 

  1. Saluer lorsque tu croises quelqu’un. La salutation est une onde de paix, de lumière et exprime une considération, la même que nous aurions souhaité recevoir des autres (dernière phrase V61, S24). Il y a dans la bienséance des règles enseignées par le Prophète en la matière - par exemple, celui qui est sur une monture doit saluer celui qui marche, celui qui marche doit saluer celui qui est assis, s’il s’agit de groupes, le plus petit en nombre doit saluer le plus grand en nombre, et les plus jeunes doivent saluer les plus âgés. Il ne s’agit pas d’une banalité fait remarquer l’Imam, car le Prophète en usant d’un syllogisme avait alerté que la seule voie d’entrer au Paradis est de solidifier notre Foi, et pour ce faire, il nous faut nous aimer les uns-les-autres (Tahàbbû). La fraternité humaine est ainsi définie, que c’est une onde de paix et d’amour. Et le Prophète avait recommandé à la communauté un raccourci pour solidifier la Foi et espérer ainsi le Paradis, c’est d’initier la salutation. L’Imam de s’offusquer que cette recommandation si simple du Prophète ne semble pas être prise au sérieux par les croyants.

     
  2. Répondre à l’invitation reçue – Si un frère ou une sœur t’appelle pour te consulter ou solliciter de l’aide, ou demander un service, il faut répondre selon ses capacités et dans les limites de la légalité et de la légitimité divine. Il y a un déficit d’attitude à ce niveau fait relever l’Imam. Tant de manques peuplent le quotidien des croyants parce que les uns et les autres ignorent les appels, souvent sans savoir combien il est possible de soulager, de réconforter, de réparer, de combler en répondant de bonne foi aux appels des frères et sœurs. Toutefois, si le premier appel mérite réponse dans tous les cas, et si la bonne foi est trahie dans le processus, il y a de quoi refuser les appels suivants pour sauvegarder sa Foi et son intégrité. Allah Met une condition à la réponse - que lorsque l’appel contribue à vivifier la relation avec Dieu et le Prophète (V24, S8). Or, beaucoup d’appels dévient de cet idéal, et voilà aussi comment à l’origine, les règles peuvent être bafouées avant lettre.

     
  3. Prodiguer Conseil lorsque sollicité pour – La religion est tout en conseil avait dit le Prophète, conseil avisé inspiré d’Allah, du Prophète et en direction des croyants. Car si quelqu’un sollicite conseil pour un problème et si le conseil est prodigué de bonne foi et aboutit à contribuer à apaiser, le prodigueur de conseil récolte autant de hassanâts que le conseil sera appliqué dans des cas ultérieurs. Il ne faut pas pour autant marchander les conseils, ou prétendre être le sauveur, ou faire de la rétention d’astuce utile. Chacun par principe a une astuce à partager tout comme chacun peut demander un conseil. Si les échanges se font dans les deux sens sur le terreau du bien et de l’utile (Birr&Taqwà)), il y aura un avantage certain pour toute la communauté. 

     
  4. Invoquer Allah en sa faveur s’il éternue – C’est une Sunna bien établie lorsque quelqu’un éternue et loue Allah (Alhamdulilàh) de lui retourner le compliment – Yarhamukal-Làh, en espérant qu’à son tour, il retourne encore l’invocation – Yeuhdîkal-Làh wa Yuçliha bàlaka. Mais il est important de faire noter que ces formules ne sont pas forcément à dire en Arabe. Dans plusieurs cultures, l’éternuement est considéré comme une bénédiction et se fait complimenter de diverses façons (Bless you, Santé, à tes souhaits, Amour, etc.). 


    A l’origine, le premier éternuement est venu de notre ancêtre Adam lorsqu’Allah lui Insufflait l’âme et que l’onde de vie arrivé au niveau du nez (respiration) enclenchait souffle et respiration pour la première fois par un test réussi (tout comme le premier cri du bébé au sortir du ventre maternel). Adam aurait dit Alhmadulilàh pour louer Allah de cette offre de vie et Allah lui Aurait retourné miséricorde. Quel que soit la langue, la culture, l’histoire, il y a donc une réplique de ce qui semble être le tout premier dialogue entre Allah et notre ancêtre – et qui vaut donc revivification. L’Imam de rappeler que si celui qui éternue ne prononce pas la formule de louange, il ne faut pas tout de suite lui retourner la prière, mais l’inviter d’abord à louer Allah.

     
  5. Rendre visite lorsque Malade – Il faut ériger en règle la visite aux malades, et prier et contribuer à leur guérison. Les croyants ont une chance lorsqu’ils rendent visite à un frère ou une sœur malade qu’Allah leur Amnistie leurs pêchés. La visite aux malades rassemble tout ce qui précède. Il y a une onde paix, un conseil, une réponse à un appel (même si c’est implicite) et surtout un partage de peine. Il n y a pas qu’à l’hôpital que les malades résident. Il faut aussi aller voir les malades dans les maisons, dans les centres spécialisés, dans les maisons de retraite et dans tous les cas, il faut y aller de bonne foi et non par contrainte, et ne pas oublier de prier pour la guérison comme avait fortement recommandé le Prophète.

     
  6. Accompagner le défunt à sa dernière demeure – Le droit et le devoir rappelle l’Imam ne s’arrêtent pas seulement avec la fin du souffle de vie. Nous avons encore des devoirs et obligations envers ceux qui nous devancent et il ne s’agit que de devancer. Le Prophète avait une fois rendu visite au cimetière pour dire aux défunts qu’il est sur le chemin - et nous sommes tous sur le chemin, inévitablement. L’attitude du croyant envers le défunt comporte un respect de mémoire, une compassion, un exercice de Tawhîd à reconnaître la toute Souveraineté d’Allah à initier et à terminer la vie (V19, S29) et l’occasion de revisiter ses œuvres pour se repentir encore pendant qu’il est temps, pour rectifier encore pendant qu’il est temps, pour améliorer encore pendant qu’il est temps, pour enfin décider à prendre le bon chemin et à cultiver la proximité dans la conscience permanente d’Allah avant qu’il ne soit trop tard (V10, S63).


    Chacun des actes recommandés ci-dessus doit être pensé, réfléchi, mesuré pour maximiser l’impact – conseil, salutation, réponse, visite, acte, attitude – tout doit avoir un impact positif sur chaque composante de la communauté et de l’environnement et exercé comme un devoir. Si chaque citoyen respectait cet hexagone de comportement, il n’y aurait que sérénité, concorde, paix et amour partout. Il y aurait une énorme vague de solidarité envers les plus démunis et nous ne connaitrions pas tous ces drames de xénophobie, de rejet de l’autre, d’assassinat, de complot, de trahison, de triche, de double face, de pauvreté, de crime, et tant d’horreurs.


    Le Prophète a bien réussi à faire de sorte que nous n’ayons plus besoin de Prophète, mais l’Imam a raison e faire remarquer que nous ne respectons pas pour autant ses recommandations, simples pourtant mais aux effets immenses.


    Best Zyars

    Al Amin

Par Al Amine Kebe
Vendredi 19 Octobre 2018






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