Doudou Keinda Mbaye : Au nom du Père




Quand la voix de Mbaye Dondé s’est tue, c’est celle d’Amadou Keinde Mbaye qui a retentie. Amadou Mbaye Dondé dit Doudou n’a pas eu toutes les peines pour reprendre ce flambeau à son père pour continuer l’œuvre et se faire une place dans le rang des chantres de la vie du prophète à la lumière des enseignements de Seydil Hadji Malick et de Serigne Babacar Sy.



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Amadou Kende Mbaye a débuté son apprentissage du coran à l’âge de 5 ans et intègre l’école 1 de Tivaouane, actuel école Serigne Mansour Sy, Borom Daaraji. Après son entrée en 6e et son Certificat d’étude primaire élémentaire(Cepe) et l’obtention de son Diplôme de fin d’études moyennes (Dfem) en 1978 au Ces Khalifa Ababacar, Doudou Keinde a ensuite réussi à décrocher son Baccalauréat A3, série littéraire au lycée El Hadji Malick Sy de Thiès en 1982. Il s’inscrit au département de Portugais à l’Université Cheikh Anta Diop.

Mais ni son long séjour en France et en Italie pour des activités professionnelles ni ses études universitaires ne lui prédisposaient pourtant à assurer ce legs transmis par l’inimitable Mbaye Dondé. Ce chanteur hors pair, qui a su mieux que quiconque, immortaliser les écrits de Maodo et surtout ceux de Cheikhal Khalifa Ababacar Sy.

Sa formation spirituelle qu’il reçoit de son père était passée par là et l’obligeait naturellement à remiser au placard sa vocation journalistique pour se consacrer exclusivement à la chanson religieuse. Son destin bascule lors qu’au retour de voyage Serigne Abdou Aziz Sy Al Amin lui demande de rester épauler son père dans sa mission. Sa bonne connaissance de la science coranique et surtout sa belle voix, en bandoulière, la transition est vite trouvée. « Lors de la dernière hospitalisation de Baye Mbaye à l’hôpital Principal, il m’a prodigué ses derniers conseils et m’a réarmer moralement à assumer la mission que je devais désormais assumer.

Cette flamme, j’essaie de la raviver de mon mieux, chaque jour, grâce à Dieu. A travers la chanson religieuse, je reste toujours dans le monde de la communication », rappelait t-il dans un entretien qu’il a accordé au quotidien le Soleil. Doudou Keinde ajoute aux veillées religieuses, la production de cassette. Sa dernière production est sortie en 2004 « Allah Yow Mou Khô » et « Ya Man Ata » qui est un hommage que Khalifa Ababacar Sy avait rendu à son père Mawdo Malick Sy d’avoir gratifié à son peuple le « Khilassou Zahab » ou « l’Or décanté ».


La Rédaction
Jeudi 14 Février 2013