LA FAATIHA : Les 11 conditions de validité de la FAATIHA dans une PRIERE , Maliki yawmid - diine ou Maaliki yawmid - diine ? , Les « Pauses » dans la FAATIHA




La récitation de la FAATIHA au cours d'une prière, pour être considérée comme valable doit obéir à 11 règles bien précises, ou conditions de validité. Source : Réf. Livre « Inaaratoud Doudjaa - charhou Tanewiiroul hidjaa Nazemou safiinatoune Nadja » - Rite Imam Malick page 104



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1 - La Faatiha doit être récitée telle qu'elle est écrite dans le CORAN (Djangue ko ni mou teuddé)
2 - Suivre l'ordre des versets (Toftelé baateyi)
3 - Prononcer toutes les lettres (Djangue araf yeup)

Exemple : il faut dire ane - (a)meta au lieu de anamta.

En effet entre le « n » et le « m » il y 'a une lettre qu'on appelle le « aïn » et qui n'est pas tout à fait le a français. C'est pourquoi nous l'écrivons avec une parenthèse (ou dès fois avec un apostrophe devant la lettre).

4 - Réciter tous les versets dont la BASMALLAH c'est à dire Bismillaahir Rahmaanir Rahiime.
Source : Hadith rapporté par Oumou Salamata, l'épouse du Prophète (Paix sur lui).

Ici il convient de souligner que beaucoup de musulmans de chez nous dès qu'ils vont à la Mecque ou certains pays arabes, en « importent » une récitation « différente » de la Faatiha marquée par l'omission de la BASMALLAH ; alors qu’en fait les imams qu'ils imitent ne l'omettent pas, mais simplement le disent à voix basse.

5 - Ne pas marquer une pause au cours de la récitation en dehors des arrêts obligatoires (wakhfoune laazimoune) ou des arrêts recommandés (wakhfoune hassanoune).(Bagna takhaw bou yaague ci biir djangue bi).

6 - Ne pas marquer une pause (même courte) avec l'intention de « couper » la récitation.
( Bagna takhaw bou gaate dioublou ci dok djangue bi).
7 - Entendre la récitation, soi-même, même lorsqu'on récite à voix basse (Dégueul sa bop araf yeup). Cette conditionnalité n’est généralement pas respectée.
8 - Ne pas altérer (modifier) la prononciation et par conséquent le sens des mots, des lettres.(Bagna yakh bouye sopi maana baateyi).

Exemple : ne pas dire anamta ou khaïril ; mais plutôt ane - (a)meta et ghaïril ; etc...
9 - Ne pas rajouter un mot étranger dans la Faatiha
(Doo dougueul bèène bate ci biir Faatiha bi).

10 - Réciter la Faatiha en position DEBOUT sauf en cas de force majeure (djangue ko yeup ci taxaw).

11 - Respect des 14 consonnes doubles (chadda) de la récitation (Samouwaneté ak chadda yeup).

En effet, lorsqu'on récite la Faatiha, il faut savoir que certains mots ont des consonnes doubles dont il faut tenir compte.

BismiL - LaahiR - RahmaaniR - Rahiime
Al hamedouliL - Laahi raBBil (Aa)lamine
AR - RahmaaniR - Rahiime
Maliki YawmiD - Diine
IYYaaka na(h)boudou Wa iYYaaka nasta - (ii)ne
IhdinaSS - SSiraatal moustaqhiime
SiraataL - Leziina ane - (a)meta aleyhime
Ghayeril magh doûbi (a)leyhime
WalaD - DaaL - Liine (aamine).

Il faut dire par exemple raBBil (en appuyant sur le B) au lieu de rabil avec un « b » léger. De même, on doit dire Ar - rahmaaniR - Rahiime au lieu de rahmaani rahiime (3ème ligne).iYYaaka au lieu de iyaaka
WalaD - DaaLLiine au lieu de waladaaliine Etc...

b ) Maliki yawmid - diine ou Maaliki yawmid - diine ?

Dans la récitation de la Faatiha, il y a un mot qui est prononcé différemment selon les rites, les régions. Il s'agit du mot Maliki (avec un a bref) ou Maaliki (avec un a long). Qu'en est-il ? Nous vous renvoyons au livre intitulé « Al Jami - ou ahkaamil Qhouraane wal moubayyinou limaa tadamana minna sounnati wa aayaatil Qhour-ani » (20 volumes) par Mouhammadou Qhourtabi qui fait le point sur cette question dans le 1er volume à la page 140.

Il donne une dizaine d'arguments montrant la « supériorité » de Maliki sur Maaliki (Malik moo gueneu matt, diottal) même si les 2 sont valables en terme de récitation.

1 - Les musulmans qui utilisent Maliki sont de loin plus nombreux que ceux qui disent maaliki. Parmi les savants (oulémas), seuls 2 (Aasim et Kasa -i) préconisent maaliki, cela parmi les 10 façons de lire le CORAN.

2 - Malik signifie ROI (« Bour » en Ouoloff), tandis que maalik veut dire possédant (« Kou moome »). Or un Roi est toujours possédant, alors qu'un possédant n'est pas forcément Roi.

3 - Un Roi (Malik) exerce son autorité sur un possédant (maalik). L'inverse n'est pas vrai (Mbirou Malik dèye daw ci kow maalik).

4 - Le statut de Roi implique la qualité de propriétaire (Mbirou Malik dèye tektal mooméél), alors que le statut de propriétaire n'implique pas forcément le statut de Roi (Mbirou maalik dou tektal ak Bour).

5 - Un Roi exerce son autorité, oblige, interdit, menace, promet (matt, sagne - sagne, ndigueul, téré, teukkou, digué).

6 - Le statut de Roi est supérieur à celui de possédant (Mbirou Bour moo geuneu maag mbirou kou moom).

7 - Malik = Dagganoul niou woowé ko kène koudoul Yalla
maalik = Dagganeu niou woowé ko kouné
8 - Malik = Bour ak Moomel
maalik = moomel késsé
9 - Malik = Personnalité yi, ko diagoo
maalik = nieup ko bok.

c ) Les « Pauses » dans la FAATIHA


Lorsqu'on récite la Faatiha au cours de la prière, il convient de marquer une légère pause dans les cas suivants :* Obligatoirement après : (wakhfoune laazimoune)

- Yawmid - diine
- Iyyaaka nasta - iine
- Siraatal moustaqhiime
- Ddaal - liine

* Facultativement après : (wakhfoune hassanoune) (recommandé)
- Rabbil aalamine
- Ar - Rahmaanir - Rahiime
- Ane - (a)meta (a)leyhime

Asfiyahi.Org - Daara Serigne Mor DIOP
Lundi 11 Avril 2011