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A la découverte de Gaya , la cité éternelle de la Tidjania






A la découverte de Gaya , la cité éternelle de la Tidjania
Cité religieuse et fief de la tidjania, où vivent quelques 9000 habitants, Gae, commune rurale depuis 2008, est un bourg sans infrastructures. Bercée par un climat de type sahélien avec des températures comprises entre 25°C et 40°C, la localité est souvent balayée par un alizé continental qui crée des tourbillons chargés de poussière.

Le vénéré El Hadj Malick Sy, propagateur de la confrérie tidjane, a vu le jour sur ces terres. D’ailleurs sa mère, Fawade Wellé, et son oncle Alpha Mayoro Wellé reposent dans les cimetières situés à l’est de la localité. En 2012 sera célébrée la 116-ème édition du Gamou organisé en hommage au saint-homme. Occasion pour des milliers de fidèles de converger vers Gae.

Le décor est fait de sentiers poussiéreux et des rizières à perte de vue, en ce temps de culture de contre-saison. Il y a aussi le bétail qui s’abreuve dans des cuvettes. Au bout d’une course en voiture ou à bord d’une moto Jaakarta, moyennant 1.500 francs CFA, le voyageur débarque à Gae, distant de Dagana de 10 kilomètres d'une route latéritique.

La nature est rude à Gae, mais le sol hydro-morphe favorise le développement de la culture irriguée, d’où les nombreux casiers rizicoles qui bordent la localité.

Selon une version populaire, Gae signifie "les gens atteint de la gale". A une époque, quand les nouveaux habitants quittaient Kadiar, en Mauritanie, pour occuper le site, il fallait conquérir la forêt. A force de débroussailler, ils étaient atteints de la maladie de la gale, due aux piqures d’insectes.

Les peuls nomades, surtout les femmes, qu’ils trouvaient sur place demandaient à leurs enfants de se méfier de ces nouveaux venus, atteints de la gale, qu’ils désignaient "Hobé gayabé" (étrangers atteints de la gale). D'où le nom de la localité.

Le site a été choisi par un pêcheur qui se nommait Ely Madiakhar Seck qui, dans un souci économique, l’a exploré et y a trouvé des conditions propices au développement de l’agriculture, de l’élevage et la pêche. Ces trois activités rythment toujours la vie des populations.

Selon d’autres sources historiques, Gae est une localité qui se trouvait en Mauritanie. Ses habitants auraient rejoint le Sénégal en 1786, sur invitation d’Almamy Abdou Khadre Kane. Ils s’y installent avec comme premier chef de village Mandickou Fall Coura Guèye.


A la découverte de Gaya , la cité éternelle de la Tidjania
Les fondateurs et premiers habitants de ce site étaient des wolofs. Ils constituent alors le groupe majoritaire de la population et leur langue est parlée à presque 98% ou 99%. Viennent ensuite les pulars et les maures, peu nombreux. Le reste est composé de travailleurs temporaires.

Avec Thionck-Essyl (Bignona), Gae était en 1990, un des plus gros villages du Sénégal. En dépit de son statut de commune, il garde encore ses maisons construites en banco, surtout dans la partie traditionnelle appelé ‘’Keur gou makk’’.

Il y a toutefois quelques constructions en dur. "Le lotissement date de 1973 avec un bon découpage des maisons numérotées", selon le maire de la commune, Moustapha Sall. Avant son érection en commune, le village comptait 7.169 habitants et 829 ménages. À vol d'oiseau, les localités les plus proches sont : Keur Kouré, Gani, Dagana, Ndiarème.

Aujourd’hui, la commune compte quatre écoles élémentaires et un collège d’enseignement moyen. Elle dispose d’un poste de santé équipé par des partenaires au développement.

La démographie oscille entre 8.700 et 9000 habitants dont plus de la moitié sont des jeunes qui s’investissent beaucoup dans le travail de la terre.

"Ils s’adonnent à l’agriculture et peu d’entre eux s’expatrient pour aller en Mauritanie. Le phénomène de l’émigration clandestine est presque inexistant. Mais il y a un manque criard d’usines, de centres de formation pour générer des emplois pour cette jeunesse", témoigne Moustapha Sall.

La communalisation n’a pas encore porté tous ses fruits. Et les besoins sont toujours là, pressants : désenclavement, construction d’une gare-routière, développement du marché pour générer des ressources en faveur de la collectivité.

Les femmes souhaitent disposer d'une "usine de transformation de la patate douce qu’elles cultivent et ont du mal à écouler, à conserver ou à transformer", souligne encore M. Sall, ajoutant : "Elles sont obligées de bazarder leur production dans les +loumas+ (marchés hebdomadaires) de la communauté rurale de Bokhol".

Malgré le passage au statut de commune, Gae ne connait toujours pas ses limites. "Le projet de délimitation est en cours avec l’appui de l’Agence régionale de développement (ARD) de Saint-Louis", a expliqué Moustapha Sall.

Pour leur approvisionnement en eau, les populations se ravitaillaient à partir du fleuve Sénégal. Mais depuis l’avènement des projets des forages du groupe Lansar, la ville possède près d’une trentaine de bornes fontaines. Le mètre cube d’eau est vendu à 500 FCFA, un prix jugé coûteux par certaines familles.

"La gestion des stations est assurée par des associations. Et puisque Gae est devenue commune, nous avons demandé à la SDE de prendre en charge les deux stations", a indiqué le maire.


Source : APS

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Lundi 9 Juillet 2012






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1.Posté par khalifa le 04/09/2012 21:52 | Alerter
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