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Chronique du messager - Episode 1 - Dialogue de « sourds »






Depuis sa création, des siècles et des siècles durant, l’homme a toujours jouit totalement de son statut d’être privilégié de Dieu, sans pour autant mettre cette bénédiction à contribution pour le salut de l’univers. Parmi ces dons du ciel le plus signifiant et qui marque sa supériorité demeure la parole. Cette faculté naturelle de parler découlant de sa capacité à utiliser sa langue comme véhicule d’une pensée est un atout majeur à la disposition du grand favori de la compétition inter-universel. Ainsi donc, la langue, ce bout de chair qui se devait d’être l’élément majeur alimentant les consciences de par sa pureté est à tort galvaudée et considérée tout simplement comme l’organe de la parole.

Pourquoi l’homme parle ?
Pour simplement nourrir son orgueil en étalant son éloquence ?
Non, il parle pour communiquer, comprendre et se faire comprendre. Cependant, il me semble qu’il a oublié que la communication était le sens même de son existence ; parce qu’il est le vicaire de Dieu sur terre, le trait d’union entre Dieu et toute la créature.

A qui l’homme parle ?
➢ Dieu ? Non surement pas.
➢ La mer ? Qu’il a pollué et pillé, aucune chance.
➢ La terre ? Qu’il a vidé de son sang (le pétrole), souillé de sang, semer la corruption sur toute l’étendue de sa surface. Non plus.
➢ La Nature ? Où les animaux disparaissent, où tous les arbres sont coupés même ceux qui étaient sensé le protéger contre les épidémies. N’en parlons même pas.
➢ L’Homme lui-même ?
C’est là où se trouve la farce :
• Un innocent est méprisé et torturé parce que ne disposant pas de moyens nécessaires pour assurer sa défense,
• Le Sage est inculpé, car considéré comme un détracteur,
• Le prédicateur est empêché, car considéré comme étant là pour déstabiliser les pouvoirs publics,
• Un marabout est méprisable parce qu’il exploite honteusement ses talibés,
• L’intellectuel est snobé par ceux qui lui refusent son originalité,
• Le mendiant se sent détesté parce que considéré comme parasite
• Le nègre se sent sous-estimé parce que considéré comme élément de recul,
• Le bourgeois lui, est choyé bien qu’il abuse de ses frères prolétaires,
• Le riche est enrichi parce que vivant dans un monde où seul l’usure impose sa loi,
• Le politicien est supporté parce qu’il profite de la disponibilité de ses électeurs pour se faire un nom… Fustigeait le philosophe du temps.

Dieu nous a créé différents pour l’unique et la simple raison de nous rencontrer, de nous connaître, de nous mutualiser. Et pourtant l’homme a établi des frontières, tracé des limites, privé les plus démunis de mouvement, permis aux plus aisés la libre circulation à travers le monde. Alors il était bien temps qu’un virus transite par l’aide de ces voyageurs libres, pour ensuite confiner toute la planète chez elle. Tous au même pied d’égalité, personne ne bouge, serait-on tenté de dire.

L’homme, ce Dieu tombé du ciel selon Al Maktoum était pourtant chargé de maîtriser le verbe de sorte qu’il reste le fondement du dialogue, entre créature et Créateur, entre les hommes, entre la société et la nature. Dommage ! Car non seulement l’homme ne dialogue pas mais il n’écoute pas non plus. Il est resté sourd à l’appel de la nature qui souffrant et agonisant à cause de son ego surdimensionné et son entêtement à assouvir sa voracité au détriment de l’environnement.
Serigne Pape Malick Sy nous dit à ce propos : « la terre n’a jamais tremblé, elle nous interpelle pour nous rappeler qu’il y a un Dieu qui existe, que l’humanité semble oublier. Le ciel se détache de ses foudres, le feu se propage, les océans débordent, les fleuves et les rivières sortent de leur lit. Et l’homme s’engouffre dans son entêtement pour ne pas entendre la voix du ciel qui l’interpelle... »

Quand est-il alors de la Divinité qui a offert à l’homme cette bénédiction qu’est la parole attendant qu’il lui parle. Dieu entend l’homme parler mais il ne l’écoute plus car il ne lui parle pas, il se parle. Ils sont dans les mosquées, les églises, les synagogues, prient, pleurent, chantent, crient soi-disant pour raffermir leur foi. Mais le Ciel ne se retrouve pas dans ce concert de psalmodies. Des paroles sans cœur qu’ils chantent pourtant en chœurs. Pourtant, Bilal prononçait mal mais les Anges l’écoutaient toujours avec émerveillement, car c’est Son Âme qui s’adressait au Ciel et non sa langue.
Toutefois, il est à noter aussi qu’il ne peut y avoir de communication avec le ciel que lorsque l’acte est joint à la parole… Dieu nous dit dans le coran d’agir en guise de reconnaissance, non pas de crier et de chanter à perte de voix.

Étant donné que nous avons instauré sur la planète un dialogue de sourd alors taisons-nous le temps d’une pandémie. Fermons les mosquées, les églises, tous les lieux de cultes et de rassemblements. Vidons les stades et les salles de spectacles. Que chacun se taise et se confine dans son plus secret retranchement à l’image des gens de la caverne, pour écouter la voix du ciel.

Fin du bavardage, Dieu nous parle…

Muhammad Sané

Asfiyahi.Org
Vendredi 10 Avril 2020






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