
« Il était très jeune quand son père El Hadji Elimane Sakho quittait ce monde. C’est alors que El Hadji Ibrahima Sakho, hériter du Khalifat le prenait sous son ombre tutélaire », raconte son fils El Hadji Ousmane Sakho pour qui l’image du défunt représente beaucoup. En effet, El Hadji Tafsir Sakho était très célébré pour son rôle incontournable au sein de la famille de Maodo et auprès des disciples et autres membres de la communauté.
De son père, El Hadji Elimane Sakho, le fils de Sokhna Maimouna Dione a d’abord hérité le grand savoir, le charisme inné et surtout la finesse à tout égard. En effet, ce géniteur, connu pour avoir été l’homme de contact de Maodo, lui a légué une certaine passion pour la Tarikha, ainsi que cette délicatesse dans l’engagement au service des affaires religieuses et de la Tarikha Tidjania.
Lui qui se disait, néanmoins, disciple d’El hadji Ibou Sakho. Il faut dire que son énergie était palpable jusque dans les méandres d’une vie faite d’un don de soi reconnu…Son allégeance auprès de son frère, El Hadji Ibou Sakho, en est une parfaite illustration mais encore c’était une fière allure pour cet illustre, connu pour sa grande humilité. « Il se targuait auprès de qui voulait l’entendre qu’il était un fervent « talibé » de Baye Ibou Sakho. Il le répétait, sans cesse, à ses neveux, les enfants de ce dernier », rapporte son fils Ousmane Sakho qui s’est confié à Asfiyahi.
« Il était un grand cœur, si grand qu’il ne se lassait jamais d’accueillir et de s’occuper lui-même des autres. Jusqu’à un âge avancé, il continuait toutefois à superviser les Gamous et Ziarras aussi bien à Tivaouane qu’à Ngaparou. Il se donnait à fond et faisait des tâches pour lesquelles même un jeune de 20 ans se lasserait vite », se souvient son fils. Le dernier en date était au mois de mars 2020.
En effet, sa relation avec le Khalifat notamment avec Serigne Babacar Sy Mansour rappelle, parfaitement, le rapport de grande estime que Seydi El Hadji Malick avait avec El Hadji Elimane Sakho, El Hadj Abdoul Aziz Sy Dabakh avec El hadj Ibou Sakho. Et pour cette fois, le Khalife général des Tidjanes vient de perdre un illustre compagnon.
Cette place est désormais vide. Au moment où les hommages fusent dans sa cour telle une empilée, encore un jour de samedi qui, cette fois, laisse la Hadara, orpheline d’un homme hautement apprécié pour son travail acharné et son œuvre symbolique.
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