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SYMPOSIUM MAWLID 2014 - COMMUNICATION DE MAMADOU GAYE : LA RESPONSABILITE DE LA JEUNESSE FACE AUX DEFIS DE SON HERITAGE




Bissimillahi Rahmani Rahimi . Louange à DIEU (E.S). Qu’Allah répande le salut et la paix sur notre maître Mouhamed (PSL) qui a ouvert ce qui était fermé, qui a clos ce qui précédait, qui fait triompher la vérité par la vérité qui guide vers Ton chemin droit, sur sa famille, selon sa dignité et son grade.



Nos salutations les plus respectueuses et les plus distinguées au khalif, Seydi Cheikh Ahmed Tidiane SY Al Maktoum (que DIEU le préserve et lui prête lopngue vie), ainsi que toute la noble famille de El Hadji Malick SY (RTA) à Tivaouane.

Nos remerciements à la Cellule Zawiya Tidjaniya, pour l’opportunité qu’elle a créée afin de conférer à l’événement une dimension exceptionnelle. Ce symposium se veut un des cadres de réflexion et d’échanges pour des hommes et des femmes épris de connaissance et de savoir :


- savoir être ;
- savoir-faire ;
- savoir vivre ;
- savoir devenir

Pour un diagnostic sans fard et sans complaisance de l’héritage ô combien précieux et divers légué par l’aristocratie de la foi, cavalier preux de la connaissance et de la gnose.

L’objectif tel qu’il se profile à travers le thème du Gamou : Revivifier le patrimoine intellectuel et culturel de la tidiania : défi et enjeux pour la génération contemporaine ; est de faire l’inventaire de toute une humanité, tout en évaluant les perspectives pour la jeunesse musulmane en général et tidiane en particulier, dont ce patrimoine est le bien le plus précieux.

Héritage, qui du Paléolithique à l’ère moderne de l’informatique et de la cybernétique en passant par le Néolithique et la révolution industrielle du positivisme , en association avec les théories évolutionnistes qui accouchèrent d’une théorie purement scientifique de l’humanité en passant par le spiritualisme, les néocriticistes pragmatiques et les idéalistes, passent pour être les plus intensément spirituels et les plus profondément humains.

Héritage, qui par sa vocation universaliste, est censé apporter une réponse et une réponse positive à toute les situations existentielles.

En ce qui concerne la jeunesse, qui a été longtemps malmenée et ballotée entre une culture urbaine et les technologies de l’information et de la communication, qui ont charrié un monde virtuel, une civilisation technologique où l’homme n’est plus au centre de la préoccupation existentielle, mais à la périphérie ; le progrès n’est plus humain, mais matérialiste avec son corolaire d’homogénéisation des comportements individuels et collectifs.

Un retour à la source est plus qu’une nécessité, mais une question de survie.

En ces moments d’angoisses existentielles, de misère et de contraintes de tous ordres, il est question plus que jamais d’opérer un choix, un choix judicieux d’éléments culturels et religieux capables de nous arrimer aux grandes réalités qui transcendent le temps et l’espace pour nous projeter dans l’histoire et contribuer à l’ouverture de voies nouvelles.

La pérennité d’un projet de société tient de sa conformité et de sa capacité à s’insérer ou à transcender les grandes réalités qui seules gouvernent le monde.

La contradiction portée par ces réalités face aux cultures humaines les met en dérision et porte un coup d’arrêt à leur survie.
Notre jeunesse est à la croisée des chemins. Pour se faire, elle a besoin d’idées porteuses, de références sûres et un grand sens de la responsabilité. Serigne Cheikh Ahmed Tidiane SY Al Maktoum (que DIEU le préserve) nous disait dans l’une de ses causeries que : « sans référence, les géants de ce monde deviennent de piètres larves face aux montagnes d’incertitudes ».

Les devanciers d’hier, comme d’aujourd’hui méritent tous notre reconnaissance. Reconnaissance d’avoir porté haut le flambeau, depuis l’avènement de l’Islam jusqu’à nos jours. D’avoir capitalisé et bonifié les valeurs morales et les vertus sans lesquelles notre existence ne serait que galère et expiation.

Parmi les jeunes devanciers, nous pouvons citer ce Mecquois, pieux compagnon du Prophète, ce galant Khoureychite, le plus beau et le plus parfumé de sa génération, qui inspirait par le message prophétique, quitte les « hautes prairies du paraître pour émigrer dans le “désert” de l’être. Je veux nommer Moussaïb ibn Oumeyra.

Que dire de l’Abyssinien, qui de condition d’esclave avec tout ce que cela implique comme comportement abject, comme dignité bafouée, malgré tout s’est hissé au sommet des valeurs humaines. Celui qui ne s’est jamais départi de son statut d’esclave est devenu non plus esclave des hommes, mais celui du Seigneur des mondes. Celui qu’on ne croyait capable que de toutes petites choses de par la couleur de sa peau et sa condition sociale est devenu une icône pour des millions d’hommes. Tout cela, parce qu’il a ouvert son cœur à la lumière divine. Vous le reconnaissez en la personne de Bilal ibn Rabah.

Pour la gente féminine, nous citerons : la femme aux deux pagnes qui, pour couvrir l’exil du Prophète de l’Islam et de son compagnon le véridique vers Médine, amadoua son grand-père et les mécréants mecquois. Quelle intelligence et quel courage pour une fille encore mineure ! C’était la courageuse Asma Bintou Aboubacar.

Ainsi que l’intellectuelle émérite, cette beauté au sens propre comme au figuré. La poétesse à la générosité, à la dignité avérée. Cette grande dame qui sublima le courage jusqu'à le comparer au lever du soleil, qui a su galvaniser ses quatre garçons engagés à la bataille de Qadisiya pour défendre et la religion et l’honneur de leur Prophète. Informée de la mort de tous ses fils dans cette bataille, elle invoqua la sourate « Ahya inda Rabbihim yarzoukhouna ».

Nos références ici dans ce pays de Ngor, de Diom et de Mougne peuvent se nommer :

Khaly Madiakhaté Kalla qui a préférait la dignité contre l’abaissement, la personnalité face à l’arbitraire, la foi contre l’incurie, pour devenir l’interlocuteur privilégié de toutes les cours royales de ce pays.

Elle peut se nommer aussi Mor Khoudia Coumba de Coki, la belle plume, le polémiste hors pair doublé de rhétoricien qui, avec Khali Madiakhaté Kalla, a écrit les plus belles pages du débat intellectuel et de la joute oratoire dans ce pays. Mor Khoudia Coumba de Coki fut le premier à défendre l’expertise locale au profit du « Lakhassaye », c'est-à-dire s’exiler pour étudier à l’étranger arguant que le meilleur des maîtres est la mère nature, ce grand livre que le seigneur a ouvert.

Et que c’est par l’observation et le bon sens que les savants dominent leur sujet.

Il n’a vécu que trente (30) ans, mais son nom et ses œuvres sont restés pour la postérité. Et enfin, l’enseignant émérite, le visionnaire à la sagesse sublime, cet héritier sans conteste du grand maître de gnose (Mah’rifat), le Soufre Rouge, nous voulons nommer le patriarche de Tivaouane Seydi El hadji Malick SY (RTA).

Qui dès l’âge de 18 ans a pris en main son destin et en même temps le destin spirituel de toute une race, de tout un peuple, mais surtout de toute une humanité.

Il a le plus contribué à l’émergence de l’intelligentsia arabe et islamique au Sénégal. Il a formé une masse critique d’intellectuels capables de prendre en charge l’orientation des masses populaires, leur éducation religieuse jusqu’à l’éveil de conscience.
Il a de manière forte et élogieuse éclairé la vision de l’Islam qui n’est pas une religion aliénante où le disciple est borné avec des œillères, une religion où la réflexion n’a pas sa place. Ne fustigeait-il pas un certain fanatisme en disant : « Ne vous fiez pas à la rigueur apparente des textes. (La taghtarou fi diawahirir noussous.) »

Certains qui voulaient faire de la religion le nid de l’extrémisme, qui porterait un grand coup à l’esprit et à la finalité de l’islam, cette religion de paix et d’équilibre « la communauté du juste milieu » (Oummatane wassatane), nous dit le Coran. Sa plus grande préoccupation a toujours été de faire en sorte que les grands principes qui forment les grands esprits, les esprits révolutionnaires, les humanistes détenteurs des valeurs fondatrices, ne soient pas dévalorisés ou remis aux calendes grecques.

Dans son vers « je cherche refuge auprès de DIEU contre l’impiété et ses méfaits ». (« Nahouzou billahi mine charril kouffari »), il invoque en filigrane la rupture de la culture, fille de la foi avec cette nouvelle orientation culturelle portée par l’urbanité.
Ce qu’il faut, c’est nous réconcilier avec nous-mêmes, partant avec notre environnement immédiat et lointain. Tout cela doit découler de la socialisation du divin et de la divinisation du social comme le réclame ardemment le Grand Mystique de Tous Les Temps, Seydi Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (RTA)

Nous vous remercions pour votre aimable attention.

Mamadou GAYE
Mouvement Jeunesse Tidiane Malikite de Dakar et Environs


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Dimanche 5 Janvier 2014






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