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Direct du Min’bar – Vendredi 02 Ramadân 1439. 18 Mai 2018 Ecole d’Excellence pour Corps d’Elite






Imam Nûrud-Dîn à Genève a rappelé trois raisons pour la Umma de rendre grâce à Allah et de se réjouir du Ramadan. L’obligation de jeûner un mois  comme pilier de l’Islam (unique parmi les communautés de la Foi au point d’intriguer le Prophète Mûsà -  fin du texte), la fermeture des portes de l’Enfer et l’ouverture des portes du Paradis, et pour tous ceux qui ont la chance de témoigner ce Ramadan 1439 ont encore une 4ème raison de dire Alhamdulilàh – puisqu’ils ont eu un nouveau sursis de vie et de capacité d’accomplir. Combien sont ceux qui avaient souhaité vivre encore et qui n’ont pas survécu, et combien sont ceux qui ont survécu et n’ont pas capacité ou désir d’accomplir. Le Ramadan est donc selon l’Imam une Ecole, école d’excellence qui forme un corps d’élite, l’élite de la piété, la plus multidisciplinaire, puisque requérant performance remarquable de Tawhîd, de Foi, de Soumission, d’endurance, de bienséance, de  pureté, et que sais-je ? Une Ecole aux multiples spécialités mais qui n’accueillent que ceux qui sont préparés justement à être dans le moule de cette élite multidisciplinaire à l’image des champions du décathlon, une pépinière pionnière.

 

Comment ne pas chercher à entrer dans cette école d’excellence ? Par voie de concours, de titres, de recommandations ou par mérite, mais nul ne peut sortir de cette école sans être titré de prestigieux diplômes, sans avoir réussi des performances de haut niveau, sans prouver aptitude et capacité à faire face à toute épreuve et à monter les échelons de la condition humaine. Et l’Imam de parcourir quelques parmi les nombreuses disciplines de prestige enseignées par l’Ecole du Ramadan, dont les critères d’entrée déjà à l’image des classes préparatoires sont rigoureux et sélectifs mais aussi salvateurs.

 

Endurance : Le Ramadan est par excellence le summum de l’endurance, et il ne s’agit pas seulement d’endurer faim et soif, ce qui est plutôt ordinaire comme abstinence, mais d’endurer par pur enchantement et non par contrainte dans l’élévation de nos désirs au-delà de nos besoins bestiaux et de ne pas rester esclaves de nos habitudes, mais démontrer notre servitude à l’endroit d’Allah. L’endurance dans l’enseignement du Prophète (Hadith) va jusqu’à ignorer celui/celle qui s’en prend à l’étudiant de l’Ecole du Ramadan, dont la tenue intérieure devrait suffire comme dissuasion (V26, S7), mais hélas pas toujours visible ! Le Prophète recommande à cet étudiant en cas d’attaque profane ou de tentative de déstabilisation de répliquer en disant (Inny çà-im - je suis dans le jeûne). Il ne s’agit pas de faire dans la m’as-tu vu ajoute l’Imam, mais d’activer un bouclier de protection contre le malsain et le non bienvenu (V63, S25).

 

La gestion des ressources : Le Ramadan aide à rationaliser le temps et donc à user de manière efficiente de la plus importante des ressources – le temps (S103). En encourageant aux bonnes habitudes – se lever tôt, rester propre (ablutions permanentes), manger peu, partager beaucoup, s’éloigner des verbiages, des futilités, de tout ce qui est à l’opposé de l’utile et du vertueux et aussi à soigner ses relations sociales, son intérieur, sa communication et surtout sa relation avec Dieu. Voilà une Ecole d’excellence par excellence. Le Prophéte avait ainsi exhorté les croyants à ne pas se tromper de mode, car si ce n’est que de s’abstenir de manger et de boire et ne pas observer un Ramadan des sens et des organes, Allah n’a nullement besoin de ce type de jeûne, Lui qui s’est solennellement octroyé le jeûne (Hadith Qudsiy).

 

La solidarité et l’amour du prochain : Le Ramadan est une école de raffermissement des relations sociales naturellement tissées entre les croyants (V10, S49). Le sens de la fermeture des portes de l’Enfer est aussi à percevoir dans le sens de ne s’engager à rien qui puisse causer pêché, mensonge, déviation, verbiage, faux-témoignage, négligence pour soi mais aussi pour les autres. Il faut s’assurer que intention, expression, action comme interaction restent dans le périmètre du licite, de l’autorisé et du bien. La solidarité enseignée par le Ramadan émane du fait que notre consommation obéit maintenant à évaluer le strict nécessaire si ce n’est le minimum (performance sportive, donc spirituelles ou vice-versa). 

 

En dehors du Ramadan, il semble que nous soyons installés dans le confort des abondances, et qui nous détourne de ce temps d’arrêt pour nous rendre compte de notre rythme effréné de consommation, rythme qui d’ailleurs nous conduit à ce mode de gaspillage qui a suffisamment dégradé la planète. Pourtant Allah nous Met en garde de ne pas justement être dans le gaspillage et l’excès (Isràf, Fasàd – Vs 26-27, S17). Il y a lieu plutôt de partager et de donner dû aux nécessiteux et aux ayant-droit.

L’Imam s’interroge sur la fréquence de notre expression Alhamdulilàh, arrêtons-nous souvent devant ce que nous mangeons pour évaluer la bénédiction acquise et l’immensité des ressources engagée pour arriver à notre table (V24-32, S80)? Il est connu qu’en mode standard presque personne ne se soucie de la valeur des ressources dont il bénéficie. Il suffit qu’un drame arrive ou qu’une situation de déficit survienne (Egypte ancienne sous le règne de Yûsuf) pour que nous soyons forcés par la vertu de la valeur marginale à apprécier combien d’abondance nous avons – et combien cette abondance souvent décriée est fragile et combien il est sage de la préserver par gratitude.

 

La bonne habitude : le Ramadan en plus de ses vertus connues de soigner (çûmû taçihû - Hadith) est une occasion de développer et de garder de bonnes habitudes aussi bien sur soi que vis-à-vis des autres. Le Prophète avait l’habitude de jeûner 3 jours par mois et tombait rarement malade. Mieux, il a partagé le secret de cette bonne habitude qui en réalité est le meilleur antidote contre tout ce qui pèse dans le cœur - rancœur, stress, angoisse, peur, c’est donc un remède ésotérique et exotérique. Or rappelle l’Imam qui peut prétendre ne pas souffrir d’une maladie du cœur, qu’elle soit visible ou invisible ? Le croyant a donc une occasion unique de rectifier l’aiguillage de ses actions en implantant dans son cœur les semences de sérénité, de santé totale et  de vigueur spirituelles avec le Ramadan, mais surtout celui de sens et des organes.

 

L’Extase : Seul Allah Peut interdire le licite dans des circonstances particulières pour aider l’humain à se débarrasser de ses animalités et s’élever en apesanteur de sa face – les astrophysiciens se préparent des années avec un protocole d’une rigueur inouïe pour séjourner dans l’espace. Pour pouvoir rejoindre les sphères célestes, il faut à l’image du fusée se séparer de sa masse morte  (consommation, excès, désirs), être débarrassé du superflu, et même temporairement abandonner le licite, parce que nous aspirons à aller à la rencontre du Seigneur. N’est-ce pas celui qui prend l’avion ne porte qu’un bagage léger de quelques kgs et une fois à bord obéit à des restrictions qui autrement serait des largesses ! Voilà comment le Ramadan connecte son auteur à l’extase divine et voilà pourquoi le Prophète Mûsà au titre combien désiré d’interlocuteur d’Allah (Kalîmul-Làh) s’était vu répondre - tout proche d’Allah qu’il est pendant ses dialogues que la communauté à venir de Muhammad observerait le Ramadan, qui les priverait de toutes ressources alimentaires pour les rapprocher de leur seigneur et au moment de la rupture du jeûne au coucher du Soleil, le jeûneur sera plus proche de Dieu que ne l’était le prophète Mûsà lors de ses dialogues (Hadith…) et voilà pourquoi Allah Anticipe Agrément pour les invocations du jeûneur au moment de la rupture, tellement il est proche d’Allah (le sait-il ?).

 

L’Imam a conclu en mettant en garde ceux qui prétextent le Ramadan pour ne pas travailler ou encore baisser de régime d’activité ou inventer des incapacités. Le Ramadan ne saurait cautionner une baisse de productivité, tout au contraire, ajoute-t-il, le Ramadans comme Ecole d’excellence, centre de formation de corps d’élite est plutôt synonyme de gain de productivité, d’efficience accrue, de rendement meilleur, de meilleurs indicateurs de santé publique même.  Les compagnons et le Prophète n’ont –ils pas remporté l’épique bataille de Badr en jeûnant, donc à capitaliser tout ce qui précède et à prouver que l’Exponentielle du çabr – endurance, résilience, performance - est bien démontrée plus éloquemment dans ce cadre de la Foi que par les formules abstraites. 

 

Voilà comment l’Ecole du Ramadan mieux que toute autre école forme ses auditeurs à la haute performance dans tous les domaines de vertu et donc met sur le marché un corps d’élite, à la tête duquel trône le Prophètes et dont les promotions sont inspirées par l’exhortation des compagnons qui jeûnaient pendant les combats de protection de la Foi et qui en nombre limité triomphaient (V65, S8) justement par le fait de l’exponentielle du çabr secrété dans le Ramadan.

 

Best Zyars de ce premier Vendredi de Ramadan, Alhamdulilàh

Al Amin

 
 
 
 

Par AL Amine Kebe
Lundi 21 Mai 2018






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