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Direct du Minbar – Vendredi 11 Jumàdal Awwal 1440 – 18 Janvier 2019 Pauvrete, Richesse des Nations. Dette, Solidarite des Humains






 A Genève, Imam Badrud-Dîn a touché un sujet que d’aucuns croiraient en dehors du périmètre de l’Islam, mais peut-on soustraire un quelconque sujet de l’Islam – tant et si bien qu’elle est la religion de l’Universel, comme reconnaissait Johann Geith (1749-1832), qui disait il y a plus de 200 ans "Nous devons tous accepter la religion islamique tôt ou tard. C'est la vraie religion. Si je suis appelé musulman, je ne me sentirai pas mal, je l'accepterai comme une chose juste". Voilà donc que la gestion des ressources, les motivations de l’endettement et la gestion de la dette s’invitent sur le Min’bar de Genève ce midi. Savez-vous interroge l’Imam que le plus long verset du Qur’àn, qui occupe une page entière A4 dans le S AL Baqara (V282) est justement consacrée à la dette ? La dette et comment la contracter, les conditions de sa gestion, les témoins, la mention écrite, les délais de remboursement, et la conscience Divine qui doit habiter débiteur et créditeur dans le contrat. 

 

 

Voilà un sujet qui est bien actuel reconnaît-il, et pourtant sous-estimé par les croyants, alors que presque chaque serviteur est acteur de dette, soit en débiteur, soit en créditeur ou même sur les deux. Qui peut vivre sans s’endetter, qui peut prétendre ne pas se préparer s’il en a les moyens de prêter dans des conditions douces et non contraignantes, comme avait recommandé le Prophète ? Un Bédouin est venu une fois secouer le Prophète pour lui demander le remboursement de la dette qu’il avait contracté avec lui, sachant que le terme conclu est échu. Seyyidunà ‘Umar qui assistait à la scène s’en est pris violemment au bédouin pour lui dire à quel point il manque de politesse. Le Prophète rectifia Seyyidunà ‘Umar en lui disant – La position juste serait de m’encourager à rembourser dette à échéance, et de m’assurer de contracter dette que je peux honorer selon les termes conclus. Quant à lui, tu peux gentiment lui recommander de faire preuve de plus de douceur dans la revendication légitime de son dû. Voilà comment le Prophète démontrait son statut de meilleur en tout !

 

 

Il recommandait ainsi les croyants de ne pas s’endetter pour ce qui ne le vaut pas. Il faut s’endetter selon ses capacités, s’endetter dans l’esprit de rembourser, mais surtout le faire dans les conditions édictées par le Qur’àn (V282 précité). La dette doit être traçable, soit par écriture et dans ce cas par une partie neutre tierce, soit par reçu bancaire ou toute justification concrète. Allah recommande si nécessaire de la contractualiser sur un format légal avec le langage adéquat qui respecte les droits et devoirs de chaque partie et qui protège contre tout abus (voilà le domaine des Juristes) et de l’écrire. Pourtant au moment où ce verset était révélé, l’écriture était encore dans le balbutiement et le Qur’àn lui-même n’était pas encore écrit. Si nécessaire, Allah aussi Mentionne le recours à des témoins qui en cas de litige, pourront témoigner en plus de la mention écrite. Toutes ces dispositions que le droit positif enseigne sont bien consignées dans le Qur’àn pour servir le croyant, le citoyen.  

     

 

Le Prophète avait retenu quelques conditions pour contracter une dette – en cas de voyage de raison (pas tourisme ou loisir) et que les ressources ne soient pas satisfaisantes, lorsqu’on veut fonder un foyer – acheter ou/et construire la maison et lorsqu’on fait face à une situation qui risque de déshonorer le croyant et cette situation peut être dans la discrétion de celui qui y fait face. Si quelqu’un de bonne foi te soumet un problème qui s’il n’est pas résolu risque de le précipiter dans la déchéance ou la pauvreté ou toute autre dégradation de sa condition de vie, et que les moyens de l’aider sont à ta portée, c’est une obligation de croyant que de l’aider. Toutefois, il faut que le bénéficiaire pense à rembourser la dette pour permettre au créditeur de pouvoir aussi aider d’autres à faire face à de pareilles situations. Il faut cependant reconnait l’Imam éviter les fausses priorités de nos jours, notamment, les jeunes qui alertent-il sont portés à s’endetter pour des objets de loisir et de divertissement – Smart phone, Jeux, habits de fantaisie ou mode.

 

 

La recommandation du Qur’àn va dans le sens de minimiser les disputes et les contradictions, car si les termes (montant, délai de remboursement, terme final) sont écrits en présence de témoins, ce qui se fait aujourd’hui dans le monde des contrats, il n’y aura pas de prétexte à la controverse, et autant le Qur’àn protège les serviteurs, autant les serviteurs doivent protéger leurs arrières, car le Prophète a mis en garde les croyants de ne pas traîner dans le remboursement des dettes, tant que l’âme du débiteur reste accroché à la dette due et non remboursée. Allah Peut Absoudre tous ce que le serviteur aura comme passif sur son compte, sauf les dettes (Hadith de Imam Ahmad). Si quelqu’un meurt, la première priorité est de vérifier les dettes échues et non honorées et de les honorer avant de procéder au Janàza (prière mortuaire). Le Prophète a insisté sur cette recommandation en rappelant que c’est Djibril qui le lui a confié (Hadith de Ibn Qatàda). Il est allé jusqu’à dire de ne prier sur aucune dépouille tant que ses dettes échues ne sont pas apurées.

 

 

 

 

 

Le Prophète aurait ainsi demandé à un de ses compagnons dont un parent avait des dettes en suspens alors qu’il venait de mourir de s’occuper de ses dettes. Il n’a cessé de lui demander jusqu’à ce que le compagnon lui réponde que finalement les dettes ont été apurés pour que le Prophète lui dise maintenant seulement, son corps repose en paix (Al àna baradat jildatuhû).

 

 

La morale précise l’Imam, c’est de s’évertuer à honorer ses dettes, car nul ne sait où et quand. Allah Met en garde ceux qui usurpent les avoirs des autres par le truchement de la dette et qui cherchent à mettre un poids insupportable sur les conditions des serviteurs par la dette qu’Allah ne leur facilitera pas leurs conditions. Dans les circonstances inattendues où le débiteur se trouve dans la difficulté d’honorer le terme, Allah Recommande un moratoire (V280, S2) en guise d’assouplissement. Si une partie ou tout peut être convertie en dons, c’est encore mieux Précise Allah. Voilà comment certains créditeurs font à l’endroit des pays en développement dans le cas de la dette publique, avec une composante en dons et une composante en dette concessionnelle. Il est arrivé plusieurs fois que les dettes soient remises ou totalement épongées, surtout dans les années de sécheresse au Sahel.

 

 

Cela ne constitue toutefois pas un prétexte pour les débiteurs de ne pas s’évertuer à rembourser, car rembourser ses dettes selon l’adage est le premier moyen de s’enrichir et la dette entre les croyants est aussi un instrument de solidarité qui fait que les plus aisés aident les plus démunis sans prétention de supériorité ou de domination, mais juste pour accomplir une recommandation d’Allah (V2, S5) à s’entraider dans le bien et vers Allah. Allah Exhorte les créditeurs à gagner des faveurs de par leur geste de solidarité envers les plus démunis. Quiconque est dans l’état d’esprit de la solidarité envers les plus démunis, Allah lui Vient en aide aussi. Le Prophète a dit qu’Allah Est dans le Soutien de tout serviteur qui aide son semblable selon ses capacités (mà dàmal ‘abdu fî ‘awni akhyhi).

 

 

Et il ne s’agit pas seulement de biens matériels ou d’argent ou de ressources, tout crédit peut être partagé et les plus riches parmi les gens ne sont pas forcément ceux dont les comptes bancaires ont plus de chiffres à droite…Le prophète est certainement ls plus généreux parmi les humains et il vivait de dattes et d’eau fraiche. Soyons généreux d’état d’esprit d’abord, d’élan positif, d’aisance, de solution, de savoir, de sagesse, d’humilité avant de parler de matériels, mais soyons aussi généreux de matériels pour le peu dont nous disposons…et ne soyons pas dans la retenue ou la peur de voir nos avoirs diminuer…Allah Garantit que tout ce qui est donné sera par Lui Remplacé et Lui a des unités de mesure incomparablement plus élevées que les nôtre…N’avez-vous pas vu celui qui avait demandé à Allah que représentait une seconde sur son échelle de temps -  un siècle lui avait répondu Allah, et un centime sur son unité monétaire, Allah lui dit un Million de Dollars…il s’empressait alors de demander à Allah un centime et Allah lui répondit de lui donner une seconde !

 

 

 

 Best Zyars. 

Al Amin

 

Par Al Amine Kebe
Vendredi 18 Janvier 2019






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