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Direct du Min’bar – Vendredi 04 Sha’bàn 1439. 20 Avril 2018 L’Expédition de toutes les facultés : Corps, Âme, Esprit…Intuition?!






Malgré les controverses sur le récit, la date, les composantes terrestre (Isrà) et céleste (Mi’ràj), les causes et conséquences,  il n y a pas l’ombre d’un doute sur le fondé de ce voyage exceptionnel  du Prophète tel que relaté par le Qur’ân dans deux récits majeurs – Isrà dans la S17, et Mi’ràj dans la S53. Imam Nûrud-Dîn dans son prêche ce midi à Genève a écarté les controverses qui peuplent la littérature. D’aucuns disent que c’est seulement l’esprit du Prophète et pas son corps, d’autres disent c’est uniquement sa faculté intuitive, alors que les mieux considérées  se fondant sur les deux références canoniques que sont le Qur’àn et la Sunna rapportent des détails qui ne laissent aucun doute sur le vécu de cette expédition, de toutes les facultés, y compris de l’unique faculté du Sceau des Prophètes  propre à Muhammad, ç’AwS.

 

Il y a d’abord insiste l’Imam le contexte historique qui amène certains à s’attarder sur la causalité de cet évènement exceptionnel. Car cette année (la 11ème depuis l’avènement de l’Islam selon la majorité des sources), le Prophète a subi des évènements pour le moins malheureux dans la perception humaine, mais différemment appréciés sur son échelle. Il a d’abord encaissé la mort de Seyyidatuna Khadija,  au triple statut de Ummul Mu’minîn (Maman des croyants), épouse distinguée de vertus et de fidélité et surtout la toute première à embrasser l’Islam. Peu après, le frère de son père, infatigable défenseur de sa cause auprès des dignitaires Quraïshites Abû Tàlib, qui jouait le rôle paternel (orphelin qu’il est de ‘Abdullàh) aussi mourut dans des circonstances qui n’ont manqué de l’affecter (non adoption de l’Islam). Au milieu de tant d’hostilités à Quraïsh, il a ainsi perdu ses deux leviers les plus solides dans la société. Son camp lui a donc préparé une sorte de ‘Rest&Recuperation’ dans le langage ONUsien pour panser ces douleurs en espérant que sa famille maternelle de Taïf allait le soulager d’une hospitalité méritée et d’une écoute bienveillante. C’était illusion que d’y croire et il aurait quitté Taïf presque pourchassé et non désiré. A son retour aux portes de Makkah, les dignitaires Quraïshites (sachant que son défenseur et son épouse sont maintenant morts) en ont profité pour modifier les coutumes et le considérer comme excommunié (de chez lui !). Il ne put entrer à nouveau qu’avec la bénédiction d’un des leurs qui lui a offert  un parrainage (tiens le parrainage n’est pas ce qu’on croit sous nos cieux !) de secours.

 

Et voilà alors que Allah lui Envoie Djibril qui a d’abord fendu sa poitrine pour la vider de toute trace susceptible de le rendre humainement faible et de la remplir ensuite de Nûr, de Hikma et d’Amour pour l’Humanité (V128, S9). Il était ainsi prêt non seulement à faire face aux pires assauts terrestres, mais aussi à défier les lois de la Physiques et voyager dans l’espace-temps en dehors de la causalité. Et l’Imam d’évoquer la supériorité du miracle sur la causalité. Les causalités ne sont-elles pas gouvernées par Dieu (V54, S7) ?

 

Le récit de Imam At-Tirmidzy et Al Bayheuqy sont plus explicites dans les références du Hadith et qui rapportent des descriptions physiques de l’animal Al Buràq (blanc, de corpulence entre le mulet l’âne), de ses caprices mais aussi de ses performances, des étapes de l’expédition et du résultat final, qui conforte la prédestination de la communauté du Prophète à l’intuition positive (Fitra).  Le détail, autant physique dans la partie terrestre est aussi métaphysique dans la partie céleste. Dans la partie terrestre, le Prophète s’est étendu sur les étapes, en décrivant l’incroyable rapidité de sa monture qui en une chevauchée parcourt le champ de visibilité de l’horizon et en mentionnant trois arrêts majeurs. Lorsqu’ils ont atteint l’arbre de Madyanna, Djibril lui a demandé de descendre et d’accomplir des Rak’a (la çalàt n’était pas encore prescrite à ce moment). Le Prophète dit être descendu, avoir prié et Djibril l’a interrogé – Sais-tu à quel endroit tu viens de faire escale, le prophète Répond Allah et son Ange le savent mieux que quiconque, Djibril lui dit voici l’arbre de Madyanna, là où le Prophète Mûsà a rencontré les filles de Shu’aïb et reçu le soulagement d’avoir échappé aux poursuivants injustes (V55, S28).

Ensuite, ils sont arrivés à un autre endroit et Djibril fut de même, lorsqu’il finit d’accomplir les Rak’as, il lui demanda s’il savait où il vient de faire escale, le Prophète répondit la même chose. Djibril lui indique Bethlehem, le lieu de naissance du Prophète ‘Isà avec toute la charge historique et miraculeuse de la Vierge Maryam. Enfin, une troisième étape dans les mêmes conditions serait Yathrib, qui deviendra Médine deux ans plus tard lorsqu’il lui sera indiqué où s’établir pour accomplir sa mission de Prophète de l’Humanité et d’où la Qibla de la çalàt sera indiquée de la destination (Aqçà) à l’origine (Makkah) de cette expédition. Voilà donc cinq lieux géographiques qui sont concernés par cette expédition et qui regroupent le symbole des ‘Ulul ‘azm mina-Rusul – Makkah (Ibràhim), Al Aqçà (Nûh), Bethlehem (Îsà), l’arbre de Madyanna (Mûsà) et enfin Yathrib (Muhammad).

 

Dans le récit du Mi’ràj relaté dans la S53, les descriptions physiques cette fois d’Allah que la Science continue d’explorer vont puiser dans la métaphysique pour comprendre la double dimension du Isrà et du Mi’ràj. Al Buràq qui a quitté le monde physique pour entrer dans le monde céleste disparaît des radars de l’espace-temps (V1), mais pour autant à la différence de ce vol mystérieux du MH370 de Malaysian Airlines disparu de tout radar depuis 4 ans, le voyageur est bien en route et  n’est pas pour autant perdu ni désorbité (V2). Allah Anticipe ici qu’à son retour, il ne faudra pas douter de son récit (V3), car tout ce qu’il aura raconté n’est que pure révélation mais vécue physiquement (V4), allant jusqu’aux confins de l’inatteignable (V7) et s’est rapproché comme dans le processus de l’atterrissage (Vs8-9) jusqu’ se poser sur la plateforme de ton Seigneur. Il n y a aucune modification optique, ni fiction sur ce que toutes ces facultés ont vécu (V11), comment pouvez-vous remettre en cause ce qu’il aura vu (12), alors qu’il l’a vu et vécu (V13) sans correction, sans modification du champ, sans illusion optique (V17), mais par la vérité des Grandes lois immuables de ton Seigneur (V18).

Voilà donc comment le récit physique du Isrà permet de comprendre la dimension métaphysique du Mi’ràj et c’est selon certains récits au retour que le Prophète a dirigé la çalàt (maintenant qu’elle est prescrite par Allah pour tous et partout) devant tous les Prophètes (Imam Busairy et Al Suyûti).

 

Ensuite deux liquides qu’il ne distinguait pas à priori lui été exposés pour en choisir un. Il a choisi et il s’est trouvé que son choix était le lait au lieu du vin. Djibril s’en est réjoui avant de lui donner la signification. Le Prophète aura choisi pour sa communauté l’intuition du bien (Al Fitra) au détriment de la déviance. Et voilà pourquoi il avait insisté sur le prédominance de la Fitra (V30, S30) comme une valeur universelle - la faculté intuitive de l’écho divin et donc de tout ce qui concourt au bien de l’humanité. Les comportements et attitudes déviantes sont le fait d’une transformation influencée par l’éducation, l’environnement, et d’autres facteurs y compris Satan, ses méthodes, ses alliés, ses manigances et ses pièges. Dans certains récits, il est indiqué que c’est après cette étape qu’il est monté au ciel pour le mi’ràj Mi’ràj décrit ci-dessus.

 

Quel que soit la séquence des évènements, la version du récit, les controverses historiques, ou les effets spéciaux de cet évènement majeur,  il est bien établi dans le Qur’àn et dans la Sunna que si un évènement de notre monde pourrait être considéré comme un miracle, ce serait bien ce voyage à double dimension et qui résume la condition humaine – la nécessité d’enracinement (Isrà) mais en explorant la terre et son étendue géographique pour s’inspirer des récits prophétiques (V111, S12), cumulée avec le besoin d’élévation pour aussi explorer l’univers dans ses mystères et richesses, dans ses lois physiques immuables mais non encore perçues et ses secrets métaphysiques. Le Prophète a placé la barre très haut (Busairy), il ne s’agit pas d’ambitionner l’atteindre, mais asymptotiquement de s’en inspirer pour faire triompher les causes justes, celles inspirés par la Fitra.

 

Best Zyars de ce premier Vendredi de Sha’bàn qui annonce le Ramadan dans juste 25 jours ISA.

Al Amin

 
 
 

Par AL Amine Kebe
Vendredi 20 Avril 2018






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