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Direct du Min’bar – Vendredi 03 Zul Qi’dah 1437. 05 Août 2016 Olympisme, Humanisme, Modernisme – Même combat des peuples






La magie des jeux, le secret de l’Olympisme, à l’origine du simple holisme pour ne pas dire humanisme a fait oublier toutes les différences, toutes les crises, toutes les controverses, et oh qu’il y en a – pour mettre ensemble très tard la nuit pour 80% des habitants de la planète et pendant 5heures d’horloge, 2milliards de téléspectateurs, 11000 athlètes venant de 207 délégations, 12 mille volontaires de la cérémonie d’ouverture, 72 mille spectateurs sur place dont des dizaines de chefs d’État, et surtout le Patron de l’Organisation des Nations Unies (ONU), tout un symbole. Et comment remettre en cause l’universalité de ce Rendez-vous, ou encore la pertinence de l’Olympisme, qui est simplement une réplique de l’universalité de l’holisme ou encore de l’humanisme, inventée il y a plus de 3000 ans et repris dans l’ère moderne en 1896 ? Autant de prismes vertueux aux antipodes d’autres ‘ismes’ qu’on a voulu nous forcer récemment sur fonds de controverse idéologique et qui sonnent toujours creux – Islamisme, Djihadisme, Fondamentalisme, Radicalisme ?

Le Brésil est d’ailleurs l’un des meilleurs prétextes - de par son histoire, sa géographie, son métissage culturel, ses contradictions raciales, ses écarts socio-économiques et son inventivité du 21ème siècle - pour nous rappeler cette antinomie entre des valeurs universelles originelles et des dérives récentes de corruption et de triche. Quel paradoxe en effet que Lula Da Silva, le Président d’il y a 10 ans en arrière qui avait réussi brillamment à qualifier le Brésil pour un couplet inédit – Coupe du Monde, Jeux Olympiques – soit interdit d’assister aux Jeux ? Encore plus paradoxal que son successeur qu’il avait presque coaché pour prendre la relève soit aussi dans la présomption de corruption Etatique qui l’empêche d’ouvrir les jeux qu’elle a préparés avec tant d’énergie et de désirs et qui risque la destitution constitutionnelle. Mais les paradoxes font partie du décor et le monde sportif n’a pas dérogé à la règle avec pour la 1ère fois une sanction de masse en direction d’athlètes victimes et complices d’un dopage d’État institutionnalisé dans certains pays placés pourtant haut au palmarès des titres Olympiques. Si seulement ce couperet pourrait planer sur toutes les pratiques frauduleuses dans tous les domaines – politique, judiciaire, sportif, économique, que ce soit à l’échelle national, régional ou international – peut être que le monde allait enfin devenir ce que l’Olympisme prétend –égalité des chances pour une ambition légitime de viser plus haut, plus loin, plus vite, plus fort, mais surtout plus juste.

Que de leçons donc à retenir de modestie, d’humilité et de remise en question de soi que Imam Cheikh Mahdy a abordées dans son prêche en s’interrogeant – est-il possible malgré tous les actes d’adoration et leur récurrence à longueur de vie (Tawhîd, Imàn, Salât, Zakàt, Ramadan, Hajj et autres actes de dévotion) de se retrouver bredouille devant Dieu ? En prêtant attention au contexte des Jeux de Rio, et en revisitant surtout les enseignements du Prophète, on ne peut s’empêcher de répondre Evidemment ? Des Chefs d’État malgré toute l’énergie dépensée pour arriver à ce jour sont aujourd’hui dans le collimateur de la justice et interdits d’entrée, des athlètes malgré tout le talent démontré sont aujourd’hui pris la main dans le sac de la triche et interdits de jeux, des officiels internationaux, malgré leur serment de servir la cause universelle dans la justice et l’équité ont fauté par boulimie financière et abus de pouvoir et ne peuvent assister à la fête. Si Dieu Devait Prendre rigueur les humains de leur accomplissement, nul ne resterait sur terre (V45, S35) clairement Dit-Il ! Voilà donc qui condamne tous comme nous y invite Cheikh Mahdy à une remise en question et à davantage d’humilité et de soumission à Dieu.

Mais voilà donc l’état du monde que le Brésil a bien fait de servir aux 2 milliards de témoins de la cérémonie d’hier, c’est que le monde reste profondément vulnérable, secoué, traversé par tant de crises, et pas seulement écologique, mais surtout éthique et de valeurs. C’est que la plus belle baie du monde reste malgré tout la plus polluée et les promesses de la nettoyer pour les épreuves sur eau n’y font rien ! Et l’accumulation de toutes ces crises et défaillances se reflètent inévitablement dans le ressenti des peuples à s’opposer à l’inadéquation des choix stratégiques de leur leaders subitement déviés hors de la lumière. Comment faire croire aux millions de pauvres et aux millions de chômeurs Brésiliens qu’il vaut mieux accueillir des Jeux Olympiques à coups de milliards de dettes institutionnelles engagées depuis plus de 7 ans que d’investir dans le rétablissement des comptes publics et dans l’amélioration des conditions de vie dans les favelas ? Pourtant, près de 100 mille pauvres sans voix ont été contraints à quitter leurs habitations pour des constructions modernes, mais surtout sur fonds de spéculations foncières de toutes les controverses. Qui y gagne ?

Au moment où le monde a les yeux braqués sur Rio, la récession économique s’installe, le chômage augmente, les scandales financiers et politiques prolifèrent, les homicides ne reculent point, la pauvreté s’étend et l’État de Rio est déjà en faillite de ses comptes publics ! Il n’y a pas pire gaspillage qu’une telle contradiction – ce que l’Imam à Makkah a abordé dans son prêche de ce Vendredi en rappelant combien le gaspillage est à l’origine de toute corruption et injustice et combien il est encore présent dans nos vies de tous les jours. Au nom de quelle valeur devrait-on accepter cette mascarade ? et les Brésiliens ont tant essayé d’envoyer ce message en saisissant l’opportunité de la médiatisation à outrance à travers leur incroyable talent du Mc Gaverisme, débrouillardise typiquement Brésilienne pour résoudre tout problème. Mais qui s’y trompe ? Le monde est à l’image de l’Olympisme moderne et fait rêver au retour à l’olympisme des origines Grecques.

La flamme Olympique brille de mille feux alors que son âme est morte malgré toute la mise en scène qui l’entoure. Les combats légitimes des peuples sont étouffés par mille tentatives alors que leur âme est la plus vivante des causes. Voilà le paradoxe que nous vivons et qui interroge notre fibre authentique de Tawhid.

Le symbole que le Brésil, poumon naturel de notre planète avec les centaines de milliards d’espèces végétales et animales de l’immense Amazonie, et donc réceptacle de la majeure crise écologique qui menace la planète, représente lui confère un statut légitime d’anticiper les solutions, pas seulement dans l’écologie, mais dans tous les domaines qui appellent à une remise en question et à un retour aux valeurs originelles. Et cette idée de forêt des athlètes est un héritage immense aux valeurs originelles. Or, ces valeurs originelles sont ce qui fait le Brésil, découverte par un Portugais, peuplé par des indigènes, défriché par des esclaves, constitué de blancs et de noirs, et conquis par des immigrés de toutes les cultures du monde – Europe, Amérique du Nord, Moyen Orient, Asie, Afrique et récemment les Haïtiens et les Japonais. Voilà comment le métissage culturel et les tonalités musicales y sont parmi les plus riches du monde, et voilà aussi le message très opportun de ces jeux que nous devrions absorber, digérer, régurgiter et appliquer pour la suite. La diversité est la richesse du monde et le monde est la diversité de sa richesse !

La suite fait penser au jour où les rôles s’inverseront– le jour où Allah Alerte qu’il appellera chaque communauté par leur Chef (V71, S17) et nul ne peut s’y soustraire. En voyant les délégations défiler à longueur d’heure sous les vivats du public et les officiels confortablement installés dans la tribune des privilégiés, on peut se demander comment ce symbole du RV devant Dieu peut inspirer à plus de vertus, plus d’équité, plus de justice sociale, moins de triche, moins de fausse modestie, moins d’extravagance, et surtout revenir à la simplicité des valeurs (prêche de Makkah) qui offrent à tous la chance de s’épanouir sans pour autant contracter des dettes insurmontables, générer des contradictions violentes, faire face à des aberrations institutionnelles flagrantes, et surtout compromettre les lendemains tranquilles pour la jeune génération.

Et le combat qu’un ami Brésilien m’a soufflé valoir toute l’énergie des peuples, c’est de revoir les régimes présidentiels dans les constitutions étatiques, car au Brésil, s’ils ont réussi grâce à la nature fédérale de leur État à pouvoir instruire des chefs d’État en cours sur fonds de présomption de corruption et en pleine fête planétaire, dans nos pays au modèle Français du Présidentialisme à outrance, il n’y aurait rien à faire, même si un ancien Premier Ministre avoue avoir dérobé avec la complicité de son patron de Chef d’État des centaines de milliards des caisses publiques. Quelle honte que de ne rien pouvoir faire parce que la constitution les protège ! Quel gâchis de ne donc pas se battre pour que pareil ne puisse jamais se reproduire ! Comment ? En remettant à plat le régime Présidentiel hérité de la France…le Brésil s’est hissé au firmament des nations en remettant en cause l’héritage de son colonisateur et surtout en forgeant sa propre monnaie, déconnectée de toute prérogative de convertibilité par le Portugal. Nous n’avons pas de défis sportifs à vrai dire à Rio, nous avons des défis sociétaux – les deux plus urgents sont la remise à plat du Régime présidentiel à outrance, et la refonte de notre monnaie, déconnectée de la Banque de France, qui elle-même a perdu la souveraineté sur sa monnaie (FF) devenue fictive au détriment de la Banque Centrale Européenne (BCE).

Jessie Owens, ce digne fils de berger Américain aux pieds d’or avait réussi à défier Hitler lors des jeux de 1936 à Berlin, en déplaçant le débat du sport vers l’urgence du moment devant le face du monde – la ségrégation injustement raciale et il avait doublement triomphé…qui osera parmi nos athlètes à faire pareil ?

Ne nous trompons pas de combat, c’est le message que le Bresil lance au monde en développement, en étant le premier pays en Amérique latine à accueillir les jeux dans un contexte de crise politique présidentielle et de défiance populaire et pourtant à faire face sans complexe.

Best Zyars
Al Amine

Par AL Amine Kebe (Genève)
Dimanche 7 Août 2016






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