Imam Nureddine à Genève, dans la lancée de son prêche sur la planification stratégique du Hijra s’est concentré aujourd’hui sur la Mosquée – son symbole, ses fonctions, ses attributs, son rôle dans la communauté, et surtout ses connexions entre le social et le spirituel, entre l’individu et la communauté, entre le vivant et le défunt. Pourtant à Yathrib, qui deviendra plus tard et du fait de cette unique mosquée An-Nabawiy, Madinah, le Prophète a d’abord prié à Qubbah, dans la banlieue, dans une mosquée érigée aux premiers jours (V107, S9) et dont Allah Encourage la sauvegarde tant est qu’elle renseigne sur la pureté de ses fondateurs. Le premier enseignement est donc là que ne peut construire une mosquée qui se lève juste et veut…ne peuvent et ne doivent construire les mosquées que ceux dont la Foi en Allah ne souffre d’aucune faille, qui sont constants dans l’exercice de la Salât, dans la solidarité obligatoire et surérogatoire, et qui ne craignent aucune pression mais démontrent seulement crainte d’Allah, et ceux-là indiquent la voie à prendre (V17, S9), notamment la priorité des choix communautaires sur les choix individuels.
Le Prophète ne s’est donc pas préoccupé dans un premier temps où habiter, mais plutôt où habiteront les cœurs des croyants qui ne trouvent sérénité que dans l’état d’esprit permanent de la Salât. Et c’est pour donner une autre leçon de construction stratégique de la cité de penser d’abord aux infrastructures communautaires avant de penser aux résidences des gouverneurs. Seyyidunà ‘Umar qui a hérité tout de lui avait érigé en règle d’extension du périmètre de l’Islam l’érection d’une Mosquée comme préalable à toute ambition de rallier les communautés à la cause de l’Islam. La Mosquée de ‘Amr Ibn ‘Âç sur les hauteurs des Futûhàt au Caire en est bien un symbole encore vivant.
La voie qu’indique Allah dans le V17 précité est donc dans la construction d’abord d’infrastructures communautaires et qui consiste à mettre sur pied école, structure de santé, centre de formation professionnelle, voiries et autres avant de penser aux résidences. C’est aussi regrouper les communautés autour d’un dénominateur commun physique (espace, lieu) et métaphysique (salàt). L’Imam de rappeler que lorsque les croyants voulaient s’informer sur l’état de la communauté, il suffisait de se rendre à la Mosquée. Tous les messages envers la communauté pouvaient de manière crédible émettre d’une seule source pour toucher toutes les cibles. C’est le Mosquée qui servait de lieu de culte communautaire, et sans elle, le culte de la Salât allait s’exercer de manière dispersée et disparate. C’est aussi la mosquée qui abritait les écoles de toute sorte et jusqu’à présent, la Mosquée du Prophète abrite des milliers d’école en son sein et enseigne toutes les disciplines du passé du présent et du futur. C’est la mosquée qui servait aussi de centre de soins pendant les batailles, comme celle des tranchées, tous les blessés y étaient acheminés pour recevoir traitement et soins. C’est la Mosquée qui centralisait à la fois les offres et les demandes d’assistance pour les redistribuer aux nécessiteux sans que chacun cible où aller pour donner ou recevoir. La Mosquée était surtout ce lieu de retraite exclusivement détenue par Allah (V18, S72) ouverte à tout moment pour toute requête et qui abrite donc million solutions de tout problème.
Et cette mosquée du Prophète qui jadis remplissait cette vocation multidisciplinaire est en plus aujourd’hui un pôle d’attraction de centaines de millions de fidèles, sans compter tous ces autres centaines de millions de curieux à qui on a interdit l’accès pour je ne sais quelle raison, alors que le Prophète lui avait érigé un pacte multiconfessionnel sur ces terres pour y tolérer tout culte adossé sur le Tawhîd (juifs et chrétiens).
Sur les terres de cette ville sainte et sacrée, on peut trouver ces magnifiques vers en Arabe et que j’ai humblement tenté de refléter (non traductible, surtout la poésie), texte qui n’a pas d’auteur connu, car dit-on, c’est Madinah elle-même qui l’a dit…
Je suis Madinah, qui dans l’univers prétend m’ignorer Et qui me voit s’enrichit quel que fut son acquis.
La Grandeur en bambin sur les bancs de mon Ecole S’est balbutiée jusqu’à en sortir promu Homme de Science accompli.
J’ai ouvert mon Cœur sans limite au meilleur de la création Et il ne l’a plus jamais quitté depuis qu’il y entra.
Et je devins ainsi la princesse du monde de par sa couronne Et mon nom est arrivé à chaque frontière de la terre.
Et ma Mosquée-ci a été, plutôt n’a cessé comme un désir D’être convoitée par les cœurs égarés sur les voies.
Et à chaque immigré, j’ai soulagé vulnérabilité, essuyé larmes Et forgé l’espoir jusqu’à ce qu’il devienne joyeux.
Et dans mes espaces, des millions dorment sur mon souvenir Et fantasment sur mes atours comme sur leur amant.
Ils se chamaillent sur qui j'aime plus par rapport à l'autre, Envoient des lettres, dépensent pour venir ou pour se faire représenter.
Je suis la Lumineuse majestueuse au statut sans égal, tant est que Lorsque les étoiles me voient, elles se rétractent par humilité et déférence...
Best Zyars
Al Amin

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