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Direct du Min’bar – Vendredi 21 Février 2014 Multiplicateur ou Bonificateur de Richesses – Théorie pré ou Post-Keynésienne du Qur’ân ?




A Genève, le jeune Imam Abou Assia a développé sur la multiplicité des opportunités de récolter l’Agrément de Dieu dans l’Adoration – il ne s’agit pas seulement d’actes à accomplir, mais aussi précise-t-il, d’attitudes et de comportements à éviter ou encore d’obstacles à enlever pour le bien de la communauté. Et c’est justement pour attirer l’attention des croyants sur le tort envers autrui qu’il rappelle que l’Islam réside dans le fait de préserver la communauté de tout préjudice ou tort qui proviendrait de la langue ou de la main (Hadith) du pratiquant. C’est une perception multiple d’actes, d’attitudes, de comportements, d’interactions, et d’intentions pour le bien et contre le mal (V110, S3) qui évite au croyant une désillusion de sa pratique. A Makkah Dr Imàm Sàlih Ibn ‘Abdullàh Ibn Hamîd a titillé la théorie économique dans son concept du multiplicateur Keynésien, bien connu des Economistes, qui l’appliquent dans divers domaines notamment de politique budgétaire et des investissements publics, en particulier pour résorber le chômage. Le multiplicateur explique simplement qu’à partir d’un stock de capital, un investisssement additionnel produit un effet démultiplié sur la production et l’emploi et entretient une augmentation de la productivité. A écouter la prêche de ce Midi à Makkah, il y a de quoi s’interroger sur l’antériorité de cette théorie Keynésienne dans l’approche du Qur’ân et qui la porte à une perception de bonification, puisque lié au déterminisme de la richesse ou des avoirs, que nul autre qu’Allah ne Détient. Toutefois, l’Imam rappelle que l’individu est doté de capacités de multiplier et de fructifier ses richesses – ainsi qu’expliqué dans le Qur’ân et dans la Sunna du Prophète Muhammad.



L’Imam a d’abord rappelé la notion du terme (limite en langage mathématique) qui caractérise l’espèce humaine dans sa nature intrinsèque (âme, vie) et dans ses activités (travail, entreprise). Toute chose a un terme définie par Allah (V11, S63) et lorsque le terme arrive, il ne rate pas avertit le Qur’ân. Parmi les activités humaines les plus illustratives du terme, il y a la quête de biens, de richesse, de subsistance (Rizq), mais ajoute-t-il, l’humain démontre trop de désirs dans cette quête. Pourtant, nulle créature ne peut naviguer en dehors de son orbite de subsistance décrétée pour elle et nul autre qu’Allah détient les subsistances pour les créatures (V24, S34), pour autant qu’Il Gère et ces créatures et les évènements (donc les activités) qui meublent leur agenda (V54, S7). Et puisque chacun est conditionné selon l’orbite qu’Allah lui a destiné (Hadith) – et qui inclut la recherche de subsistance proportionnellement à l’exigence croissante de biens de consommation – l’humain est naturellement tourné vers la recherche du plus…plus abondant, plus confortable, plus spacieux…plus en nombre, et dans la recherche de ces plus, l’Imam puise des enseignements du Qur’ân et du Prophète quelques multiplicateurs (il en a cité six exposés ci-dessous), qui sont certainement pré-Keynésien, et qui inspirent une certaine approche Post-Keynésienne - vers une rationalité supra-économique…la finitude des ressources et l’infini... des bénédictions.

1. La crainte de Dieu : Si la foi peut être considérée comme le capital de base et pour revenir à la théorie du multiplicateur, la piété serait un investissement additionnel qui aurait des effets démultipliés sur les richesses. Mieux, Allah Garantit - et c’est donc une promesse immanquable - que quiconque démontre de la piété trouve issue à ses problèmes et s’ouvre à des sources de richesse qu’il n’aurait imaginé (Vs 2-3, S65)…wàw ! Mais cette générosité d’Allah vaut aussi pour le collectif, à la condition d’appliquer des politiques vertueuses pour se faire ouvrir les vannes du ciel et les méandres de la terre (V96, S7) – les deux uniques sources de ressources fossiles. Il ne suffit donc pas de cultiver la piété sur son Sajada ou en solo, il faut surtout aussi l’appliquer au sein du collectif pour que l’effet multiplicateur se propage dans toutes les couches de la société.

2. L’abondance du Istighfâr (Repentir) : Le Prophète Nûh avait appelé sa communauté, frappée de tous obstacles - économique, social, démographique, environnemental - ,d’activer un seul levier aux effets multiplicateurs insoupçonnés – Le Istighfâr adressé à Dieu, car Seul Dieu est dépositaire du Repentir des pêchés (V135, S3). Et dans la recommandation du Prophète Nûh, la Promesse de Dieu se manifesta à travers la levée de tous les obstacles – natalité, récolte, croissance et cours d’eau rempli à nouveau pour la marche de l’économie (Vs 10-12, S71). C’est surtout dans la recommandation du Prophète Hûd que la corrélation entre le Istighfâr et l’effet multiplicateur est solidement établie (V52, S11) à travers la force capitalisée des entrepreneurs qui se bonifie de la bénédiction divine – Yazidqum quwwatan ilà quwwatikum – Mais ajouta l’Imam, le Istighfâr est plus qu’une formule de litanie simplement exprimée oralement, c’est une humilité du cœur qui mobilise les organes pour s’adresser à Dieu en reconnaissance de ses erreurs et qui atteste de sa détermination à rectifier et à ne plus jamais recommencer (Al Akhdary). Une telle attitude bonifie donc les avoirs du serviteur !

3. Le Recours Absolu (Tawakkul) à Dieu : Le Prophète Muhammad avait averti les croyants que leur Tawakkul est déficient et qu’ils gagneraient à le parfaire…si vous le faisiez correctement, disait-il (Hadith), vous seriez à l’abri du besoin et serez aussi tranquilles que l’oiseau qui quitte son nid le matin le ventre vide et y retourne le soir tout satisfait, prêt à recommencer indéfiniment. Parmi les bénédictions qu’Allah a Accordées à l’humain, ajouta l’Imam, il y a justement le fait que Sa Porte Reste Ouverte au recours, et le recours dans l’enseignement du Prophète inclut l’engagement à ne pas rester les bras croisés dans l’attente du miracle. Seydinà ‘Umar refusait aux prétendus pieux qui restaient dans la mosquée à faire des Zikrs pendant les heures d’activités leur choix de vie…Le ciel ne pleut que de l’eau comme intrant disait-il, jamais de l’or ou du blé! Le Tawakkul réside donc au-delà du recours dans la recherche de solutions au même titre que l’assaut (Jihàd) contre l’ennemi. Au berger qui demandait au Prophète s’il pouvait attacher la chamelle ou recourir à Allah, le Prophète a précisément donné toute la signification du Tawakkul en lui répondant de l’attacher et de recourir à Dieu ensuite (Hadith).

4. La culture (maintien et vivification) de la parenté: Puisque la subsistance est proportionnelle à la longévité et puisque la culture de la parenté (Silatur-Rahim) augmente de la longévité, en plus de protéger contre les tragédies (Hadith). Le Prophète (Hadith) ajoute que l’acte d’adoration le plus rapidement rétribué (retour sur investissement immédiat !) est la culture de la parenté. L’effet multiplicateur de cette dimension réside dans la vraie richesse, celle humaine comme disait Sayyidatunà Khadija – Je ne m’enrichis pas de biens et de bijoux, je m’enrichis d’un réseau de parents et alliés enviables dans leur caractère et moralité (comme son mari !). Par ailleurs, la culture de la parenté permet d’être à jour sur ce que vivent les autres et de pouvoir leur apporter au besoin son aide ou encore de bénéficier de leur aide si besoin, puisque l’échange d’informations est mutuelle. Et cette culture de la parenté ne se limite pas aux parents de sang ou d’affiliation, mais inclut la religion et tout facteur de cohésion sociale qui encourage la vertu et le bien (V2, S5). Si un groupe de croyants s’organisent pour accomplir ensemble un acte d’adoration (prières, enseignement, solidarité, pèlerinage), l’effet multiplicateur n’est plus à démontrer, puisqu’il bonifie l’intention de chacun dans celle du groupe, encourage à l’adoration de Dieu, rassure celui qui n’y serait jamais allé tout seul, et scelle des liens encore plus solides fondées sur l’adoration de Dieu.

5. La dépense de biens envers les autres : Ce que vous aurez dépensé, Allah vous le Remplace et Il est le Meilleur des Donateurs (V39, S34). Allah Promet à ceux qui dépensent leur bien plein de retour sur investissement et Encourage le serviteur à dépenser ses biens pour démultiplier de bienfaisances. Chaque centime dépensé dans la cause de Dieu (et elles sont nombreuses) est une source de bienfaisance – dépense envers sa famille, ses parents, ses proches, dépenses de soulagement d’un mal, d’entraide, de solidarité, d’aumône libre et consentie envers les pauvres et démunis, dépense dans l’humanitaire, etc. Il y a une multitude d’opportunités de dépenser ses biens dans ce qui pourrait les fructifier. Et Allah Met en garde contre les pingres et avares qui se laissent entraîner par Satan (V268, S2) et Etablit une métaphore éloquente avec la graine de mil ensemencée et qui se démultiplie en 7 épis de cent graines chacun !! (V261, S2). Le Prophète (Hadith) rappelle qu’il n y a pas un seul jour qui se lève si ce n’est qu’un ange parcourt la terre priant Allah de substituer à tout dépensier ce qu’il aurait donné (dans l’agrément d’Allah), et Allah Substitue avec effet multiplicateur (V précité).

6. La gratitude envers Allah: Allah Agrée Ses serviteurs qui lui retournent gratitude par reconnaissance à ce qu’IL leur Accorde (V7, S39), mais Reconnaît que très peu parmi Ses serviteurs ont la conscience de la gratitude comme état d’esprit (V13, S34). Autrement, exprimer la gratitude non dans des litanies ou formules, mais dans leur action de tous les jours (V précité), dans leur comportement, dans leur interaction et leurs méthodes de travail…Il s’agit comme enseigné par les pionniers de cultiver la vertu dans la quête du revenu, de ne pas empiéter sur le droit des autres dans l’exploitation de ses potentialités, de ne pas déposséder les autres de leur dû (V85, S11), de ne pas tricher dans la balance et les instruments de mesure (V8, S55), de rester vertueux, digne, équitable, juste et de s’évertuer à l’équilibre avec les autres partenaires de l’espace socio-économique (V9, S55). A la question c’est quoi ta richesse ajouta l’Imam, un sage avait répondu (i) l’Agrément de Dieu et (ii) un entourage de vertueux. Et le Prophète aura-t-il accumulé de richesses plus valeureuses que sa moralité inaccessible et son caractère de Noblesse en toute circonstance ?

L’Imam a juste cité ces 6 multiplicateurs, qui au vu de leurs effets sont en plus des bonificateurs, puisque primant l’effet d’investissement démultiplié par l’Agrément d’Allah (l’objectif ultime et rassurant de tout acte) qui récompense non seulement ici, mais aussi dans l’autre monde. Il reste que le multiplicateur qu’il soit de Keynes (Sciences Economiques) ou de Lagrange (Géométrie Spatiale) est une magnifique formule dont nous nous contentons seulement d’observer l’effet plutôt que de comprendre la mécanique. Mais pour le bonificateur, il vaut mieux percer la mécanique de manière à pouvoir escalader du multiplicateur au bonificateur et récolter plus de bonus, beaucoup plus et beaucoup mieux que ceux des Ingénieurs de Wall Street ou de la London City…dont les millions de dollars ainsi gagnés dans la manipulation des instruments de mesure (taux de change et d’intérêt) et ne profitent nullement ni à eux ni à la communauté…Soyez élégants d’éthique disait le Prophète dans la quête du revenu !


Best Zyars
A

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Vendredi 21 Février 2014






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