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Direct du Min’bar éédité du Vendredi 10 Juillet 2015, par Imam Elhadj Khalifa Makhtar Kébé de Thiès (Sénégal) L’élan humain vers le Divin…légitime ambition au quotidien




J’avais anticipé aujourd’hui, en route pour un long voyage de rééditer un DdM et j’avais trouvé celui-ci de Papa spontanément, sauf qu’en me rendant à la Mosquée, j’ai eu l’agréable surprise de voir Shaix Atqàny sur le Min’bar de Genève, car ses prêches sont toujours de bons crus dans la collection. Mais en me déchargeant de reprendre son prêche, je croise à la sortie une sœur qui m’a dit attendre impatiemment le DdM - parce que dit-elle l’Imam ne parle qu’Arabe et c’est dommage de venir prier sans comprendre la teneur du prêche…j’ai donc essayé faute de temps, d’intégrer partiellement, d’autant qu’il y a concordance dans les thèmes.



Imam Elhadj Khalifa Kébé dans son prêche de ce jour à Thiés a introduit par souligner la densité de ce court verset, le tout dernier (128) de la S16-Nahl - la conjugaison de deux attitudes humaines au statut divin, puisque récompensées par lapermanence de la compagnie d’Allah ! Il s'agit de la piété (Taqwà) et de l'éthique (Ihsàn), mais précise-t-il, ce n' est pas l'une et l'autre séparément ou séquentiellement qui vaut cette compagnie, mais de la conjugaison desdeux dans une même et unique démarche à en faire une méthode découle la compagnie de Dieu. Mais qu'est-ce à dire questionne-t-il ? La piété, fait-il remarquer est la marque des endurants qui ont gravi tous les échelons de la pyramide de l’adoration pour sécuriser et Agrément de Dieu dans leur servitude (V27, S5) et immunité contre tout assaut (V51, S44). L'éthique est le mandat universel que Dieu a confié à la création avec la garantie deson Attachement, voire son Amour (V195, S2) aux adeptes de l’éthique. Nulle créature n’est en dehors de ce mandat (V9, S55) et c’est pourquoi d’ailleurs l’apparence trompe, car il y a dans les promesses associées à cette conjugaison suffisamment de motivation pour l'humain à tendre vers la piété et à adopter L'éthique. Mais dit l’Imam, si nous pouvons juger ou évaluer l’éthique sur l’échelle individuelle et sociale, comment prétendre évaluer ou juger la piété dont le Prophète avait dit qu’elle est au fin fond du cœur et donc inaccessible à la perception ?
 
Si la piété relève du domaine religieux, l’éthique serait plus du domaine sociétal. Mais ajoute-t-il, qui est plus prédisposé que celui qui aspire à la piété à justement conjuguer cette exigence religieuse ou divine avec la diagonaledes vertus sociales qu'est l'éthique ? Il n y a donc ni contradiction, ni incompatibilité entre le divin et le mondain, il y aurait plutôt obligation de conjuguer les aspirations de se conformer aux prescriptions divines avec les exigences d'un équilibre social au bénéfice de tous - équilibre construit sur ces valeurs d’éthique, et parmi lesquelles le Qur’ân cite l’équité, la bienséance, le respect mutuel et l'amour du prochain. Valeurs d’ailleurs que Shaix Atqàny a parcourues dans un style inédit lors de son prêche de ce midi à Genève, en explorant dans le même tempo la proximité avec Allah (Al Qurb illal-Làh, selon le V186 de la S2-Baqara), et en s’interrogeant sur le sens de l’expression Falyastajîbû lî, soit par quel bout la prendre cette proximité, humain ou divin ?
 
Si Allah Affirme qu’Il Est Proche de son serviteur lorsque celui-ci le sollicite (1ère phrase du V), c’est pour rassurer tout de suite que son serviteur doit faire un effort sur lui pour maintenir cette proximité par défaut. Il doit ainsi répondre à son appel (Falyastajîbû lî) explique Shaix Atqàny. Répondre à son appel ajoute-t-il signifie qu’Allah est Proche et Equidistant de ses serviteurs (définition mathématique du cercle et de l’Attribut Yà Qarîb). Et si le serviteur ne sent pas la proximité d’Allah, il doit s’interroger sur son statut par rapport à Falyastajîbû lî ! Car l’appel d’Allah est entendu de tous. On y répond pour maintenir la proximité avec Lui, avec tout ce que cela signifie de sécurité, de félicité et d’assurance (V56, S7),  ou on n’y répond pas et c’est donc nous qui choisissons de nous éloigner de Lui. Autour du centre, les orbites dessinent plusieurs cercles de diamètre différents. Vénus et notre terre sont beaucoup plus proches du soleil (centre) que Uranus et Neptune ! Qui s’est rapproché ? Qui s’est éloigné ? Pourquoi cultiver la proximité avec nos Imams, nos chefs d’État, ou patrons s’interroge l’Imam ? Juste pour bénéficier de faveurs que ne procure qu’une telle proximité ? Qu’en-est-il de la proximité avec Allah, surtout lorsqu’une telle proximité ne dépend que de nous, de notre statut à Falyastajîbû lî ! Ayons l’humilité de nous évaluer dit-il par rapport à notre réponse à cet appel. Et entreprenons ce qu’il convient de faire pour nous auto octroyer la proximité avec Allah, source de toutes les bénédictions (V18, S48).
Il a conclu son prêche en énumérant justement les actes qui contribuent à garantir cette proximité – Tawhîd, obligation religieuses dans la meilleure des postures, actes de surérogation avec la conscience des règles de l’obligation, noblesse du caractère, sur lequel il a insisté longuement en rappelant la réponse du Prophète à la question, qui est plus aimé d’Allah parmi ses serviteurs ? Le plus noble de caractère avait –il répondu. Et la noblesse du caractère est la définition la plus élégante de l’éthique (Ihsàn) pour revenir à Imam Khalifa Makhtar, consistant à faire preuve d’utilité sociale, d’altruisme sans attente de récompense ou même de mention, sans se préoccuper  des bénéficiaires. Shaix Atqàny a justement rappelé le geste combien pédagogique du prophète Mûsà à l’endroit des filles du Prophète Shuaïb (V24, S28), juste pour venir en aide à qui en a besoin, fut-il pour des filles de prophète ou pour un inconnu berger. Dans la foulée, il a aussi cité l’injection dans le cœur du croyant d’un rayon de sérénité (Hadith) et qui est parmi les actes les plus côtés à l’échelle de Dieu. Multiplions dans ces actes conclut-il, car le Ramadan s’y prête tant la communauté doit souder ces liens pour se rapprocher individuellement et collectivement d’Allah (voir prêche de Imam Sudaïs à Makkah).
 
Quant à la compagnie de Dieu qu’une conjugaison de la piété et de l’éthique garantit, c'est dit Imam Khalifa Makhtar l'ultime objectif de toute quête, et quiconque prétendrait choisir une autre compagnie que celle deDieu risque la pire des postures, car de facto Dieu est avec tous en toute circonstance (fin V4, S57). C’est à nous de sentir cette compagnie en Policier ou en Allié. Le jeûneur se trouve ainsi dans ce système d’équations à deux variables socioreligieuses où il doit s'interroger sur son statut par rapport à cet idéalvertueux de piété et d’éthique. Ai-je vraiment observé les prescriptions divines du Ramadan avec sa valeur intrinsèque de piété ? Ai-je été attentif aux différentes obligations comme prérequis ? Ai-je revisité les préceptes et observé le jeûne dans le respect des autres, à ne pas les offenser, les déranger, et à préserver leurs droits ? Car dit-il dans ce périmètre entre la piété, l'éthique, les prescriptions du Ramadan et l'équilibre social, aucun acte, aucune expression, aucune intention  ne doit porter préjudice ou suspecter du tort à autrui. Tout est préparé pour que lumière sur lumière jaillissent du cœur du croyant, cœur qui justement a hâte du Ramadan pour faire sa cure et se renforcer des vertus morales et comportementales associées au Jeûne.
 
C’est le moment d’une autoévaluation qui donne du sens à toutes les recommandations du Ramadan. Ai-je été solidaire des autres à aider démunis et nécessiteux, à partager ressources et richesses, à montrer générosité et altruisme, à parfaire comportement individuel et attitude sociale, à rester discret dans ma pratique et éviter l’ostentatoire, à me rapprocher de Dieu par le truchement de se rapprocher des autres ?
 
Si à toutes ces questions, une réponse ferme et sincère s'affirme (oui), le croyant peut espérer légitimement laPromesse de félicité divine…toute autre réponse procure un sursis, sursis qui dans tous les cas est limité par tant defacteurs incertains qu'il serait plus rassurant de rectifier sans attendre. Le meilleur indicateur dit-il est comment nous traitons les autres ? Pour espérer la miséricorde divine, il faut faire preuve de miséricorde à l'endroit des autres (V22, S24). Pour espérer le pardon divin, il faut faire preuve de pardon humain, et Allah Est incomparablement plus Généreux, plus Miséricordieux, plus Pourvoyeur…et pendant le Ramadan, fait remarquer l'imam, toutes ces bénédictions sont encore plus accessibles, avec en prime le secret de la Révélation du Qur’ân, soit empreintes de Núr,de Guidance et de Divinités (V57, S10). 
 
Voilà comment Allah nous Montre Qu'il nous Veut aisance et non contrainte (V185, S2)…et comment Il Est proche lorsque nous le sollicitons (V186). 
 
Dans le même registre, Imam Sudaïs à Makkah ce matin a abondé dans le sens des efforts de rectifier sans retenue le comportement humain - Annihilons toute velléité de division dit-il, scellons l’unité naturelle qui nous cimente autour de la Foi (V102, S3- Imràn), ne vous dispersez-pas avertit Allah, réconcilions notre âme (Rûh) et notre égo (Nafs) sur le statut de la pureté de l’intention, seule valeur agréée pour le Tawhîd exprimé uniquement et exclusivement à Allah (Vs 28-30, S89-Fajr). Faisons tomber les murs de la division, les barrières de la suspicion, enjambons les obstacles de l’orgueil et donnons-nous la main dans un élan de solidarité et d’entraide, solidarité et entraide tournées uniquement vers le bien et toute forme de bien, solidarité et entraide envers et contre tout mal et toute sorte de mal, solidarité et entraide à rejeter ensemble et en bloc pour de bon toute injustice, déviation, perversion ou germe de haine et rancœur - comme d’ailleurs nous y Invite Allah (V2, S5). Seulement lorsque nous aurons rempli ces prérequis que nous saurons prétendre former la nation d’élite (V104, S3- Imràn), qui en toute humilité appelle au bien, ordonne le juste, interdit le mal et s’émule les uns les autres vers la noblesse de caractère pour tendre inévitablement à la félicité dès ce monde (V101, S12).


Best Zyars en ce premier Vendredi du Ramadan 1437 tout en m’excusant des conditions de rédaction de ce DdM, une véritable ratatouille…à concilier le 1er de cette année et le dernier de l’année passée, à toucher sur Shaix Atqàny, Imam Sudaïs…Mais n’est-ce pas une sorte de tentative à la conjugaison de la piété (dernière étape de la pyramide) et de l’éthique (1ère valeur universelle) ?

Best Zyars
Al Amin

Par Al Amine Kebe
Vendredi 10 Juin 2016






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